Une pomme de terre génétiquement modifiée sème la zizanie entre les écologistes allemands et le prochain gouvernement d'Angela Merkel dont le programme, publié ce week-end, soutient ouvertement la culture de ce tubercule au doux nom d'Amflora. Mise au point par le groupe Allemand BASF, cette pomme de terre, déclarent ses détracteurs, «est conçue pour être renforcée en amylopectine, un composant de l'amidon utilisé par l'industrie pour fabriquer des textiles, du béton ou du papier». «De plus, ajoutent-ils, elle contient également un gène marqueur de résistance aux antibiotiques». BASF avait demandé à l'Union européenne d'autoriser sa culture à des fins industrielles, mais ce groupe industriel a admis ne pas pouvoir exclure que cette pomme de terre génétiquement modifiée se retrouve en fin de compte dans les assiettes des consommateurs allemands.