Causes n Depuis dimanche, la direction de la Protection civile a entamé un cycle de journées d'étude sur la prévention et la gestion de ce risque. Pour la première journée, la ville de Draâ Ben Khedda a été choisie pour abriter une rencontre qui a regroupé les représentants de cette localité et ceux de Maâtkas, Beni Douala et Tizi Ouzou. Le lieutenant Aami a rappelé que la wilaya de Tizi Ouzou enregistre une pluviométrie moyenne qui se situe antre 600 et 1000 mm/an. «Parfois, souligne-t-il, on peut avoir 300 à 400mm en une semaine et 80 mm en 03 ou 04 heures. Ces fortes précipitations sont à l'origine des inondations comme ce fut le cas en novembre 2007.» La wilaya a inscrit, en 2007 un programme spécial intempéries. Géré par la direction de l'urbanisme et de la construction ce dernier comporte plusieurs opérations qui visent à apporter des correctifs aux anomalies constatées et à réaliser des travaux pour l'évacuation des eaux pluviales, toutefois les zones inondables doivent toujours être surveillées car le risque demeure permanent. S'agissant des facteurs aggravants, l'intervenant citera le relief accidenté de la wilaya avec 80% de zone de montagne. Cette caractéristique fait que lors de fortes pluies toute l'eau en provenance des montagnes ainsi que de la boue se déverse sur les plaines et lorsque des mesures n'ont pas été prises pour évacuer cette eau (réalisation d'avaloirs curage des caniveaux, réseau des eaux pluviales…) c'est l'inondation. Autre facteur aggravant, l'hydrologie de la région, les oueds Sébaou, Bougdoura, Acif Oucerdoune, Acif el-Hammam… peuvent déborder et causer des inondations ainsi que les retenues collinaires (elles sont 60 au niveau de la wilaya) et les barrages (risque de rupture). Le lieutenant Aami insistera sur la prévention et le rôle des autorités locales dans la gestion de ce problème. Parmi les mesures préventives qui doivent être engagées, il y a le curage des caniveaux, le calibrage des oueds, l'entretien des avaloirs, la mobilisation des moyens humains et matériels d'intervention, la constitution d'un stock de sécurité. La communication est un autre volet à ne pas négliger. D'abord en cas d'émission de bulletin météo spécial, l'APC doit informer les habitants et installer une cellule de crise afin de coordonner l'intervention. Cette permanence doit fonctionner dès l'émission du bulletin spécial et durant toute la période de validité de ce dernier. A ce propos, le lieutenant Aami soulignera le rôle que peuvent jouer les APC dans la communication au secours, les routes ouvertes afin de permettre à ces derniers d'arriver rapidement sur place. Lors des inondations de 2007 la RN 12 était inondée et donc coupée à la circulation et les sites inondés se sont retrouvés isolés. A la fin de la rencontre, des documents sur les mesures préventives pour gérer le risque inondation, ont été remis aux autorités locales des localités présentes.