Réalisation n Une fois livré, le centre jouera un rôle important dans la collecte et la transfusion du sang. Un Centre de transfusion sanguine (CTS), avec une production fixée entre 20 000 et 50 000 poches/an, sera réceptionné dans la wilaya de Tizi Ouzou en mars prochain, selon une prévision de la Direction de la santé, de la population et de la réforme hospitalière. A sa concrétisation, cette structure initiée par le ministère de tutelle dans le cadre d'un programme national prévoyant la réalisation d'une quinzaine de structures similaires à l'échelle nationale, «permettra d'améliorer les conditions de collecte et de transfusion du sang ainsi que la production et le stockage des dérivés sanguins labiles (plasma, plaquettes et concentrés globulaires)», a indiqué la chargée de la pharmacie au niveau de la DSPRH. Le contrôle sérologique du sang et ses dérivés pour une meilleure sécurisation de la transfusion sanguine contre des maladies transmissibles (sida, hépatite virale), ainsi que l'approvisionnement en ces produits des établissements de santé tant publics que privés, figurent également parmi les missions assignées à cette structure par l'Agence nationale du sang (ANS), a relevé la même responsable. Actuellement, «ces tâches sont dévolues au CTS du CHU de Tizi Ouzou, qui s'en acquitte tant bien que mal, au regard de l'exiguïté de ses locaux qu'il partage avec le laboratoire d'hygiène de wilaya», a-t-elle ajouté. Doté d'une autorisation de programme de près de 54 millions de dinars, ce projet de CTS est en réalisation sur une assiette de 23 000m2 implantée près de la gare routière, à l'entrée ouest de la ville de Tizi Ouzou. Pour sa part, le responsable du CTS du CHU, le professeur Ainess a estimé que la structure qu'il dirige «satisfait tous les besoins en transfusion sanguine exprimés par les établissements de santé de la wilaya, en matière de concentrés de globules rouges notamment pour le traitement des anémies et des hémorragies, et des concentrés de plasma frais congelé destinés à des utilisations médicales précises». «La satisfaction des besoins en ces deux produits s'explique par la disponibilité des donneurs de contrepartie (dons familiaux)», a fait remarquer ce responsable, qui considère, en revanche, «qu'on ne peut pas dire actuellement la même chose pour ce qui des plaquettes de sang, dont la disponibilité est fonction du nombre de donneurs réguliers, lequel reste actuellement bien en deçà des besoins exprimés», a-t-il souligné.