Selon l'ex-maire de Dély Ibrahim, l'administration qui a accédé à la demande des élus de l'opposition, a préféré la solution de facilité pour parvenir au déblocage. Cependant, cela est, à ses yeux, loin d'être une solution réglementaire. Au contraire, affirme-t-il, elle vient bafouer le choix de la population. «Je n'arrive pas à comprendre comment la wilaya déléguée et le wali ont décidé de me destituer sans me fournir la moindre explication valable. Aujourd'hui, si je conteste cette décision, c'est parce que je vois que je suis victime et je suis indigné par des élus qui n'ont rien à voir avec les mœurs politiques. Je suis élu par la population et je n'ai aucun problème avec ceux qui m'ont élu», dit-il. Mais pourquoi la population n'a donc pas réagi à la destitution du maire qu'elle a élu ? M. Sedrati affirme que plus de 1 600 citoyens ont signé une pétition exprimant leur refus du blocage causé par les autres élus. «Ce n'est pas moi qui étais à l'origine du blocage. La population a signé cette pétition pour fustiger les pratiques et les mauvaises intentions de ceux qui ont causé le gel de l'APC», rétorque-t-il. Le maire déchu assure, en guise de conclusion : «Mon devoir est d'informer la population de la décision injuste prise contre moi. En tout cas, je ne vais pas me taire. Cependant, je ne vais pas me laisser entraîner dans leur logique en manipulant la population, car cela n'est pas de mes habitudes.»