Le monde du travail n'est pas non plus épargné. Nombreux sont les employés qui avouent surfer sur Internet durant les heures de travail. «Il m'est devenu impossible de travailler sans ouvrir une fenêtre pour discuter en ligne avec mes amis», confie Nassima, employée d'une société privée. Beaucoup d'employés affirment que le recours à cette pratique est motivé par le désir d'échapper à la routine du travail. Seulement, d'autres le font pour pallier leurs frustrations sexuelles. «Je passe pratiquement trois heures par jour à surfer sur les sites pornographiques, je suis seul dans mon bureau, s'il y a une panne je la répare sinon je suis branché», nous déclare Hakim, informaticien au sein d'une entreprise publique. Mais personne ne semble mesurer l'ampleur de la dépendance qui s'installe. Les spécialistes soulignent le poids de la souffrance de ces personnes qui se sont retrouvées prises dans une spirale infernale. S'agissant des mesures répressives en Algérie, même si l'usage d'Internet au travail à des fins autres que professionnelles est strictement interdit par certains employeurs, il n'existe dans le code du travail, de l'avis de nombreux avocats, aucun texte de loi incriminant ce type de comportement. «Néanmoins, un employeur peut aisément licencier ou sanctionner un salarié coupable d'usage personnel d'Internet à des fins compromettantes», affirment-ils.