Résumé de la 8e partie n L'inspecteur demade à Sheila :pourquoi elle est entrée dans cette pièce… Eh bien, après avoir sonné, quand personne n'a répondu, pourquoi êtes-vous entrée ? — Ah ! oui, je comprends. Parce qu'elle m'avait dit de le faire. — Qui ça ? — Miss Martindale m'avait dit d'aller attendre dans le salon à gauche du vestibule. — Je vois, fit Hardcastle, l'air songeur. Très intimidée, Sheila demandait : — Est-ce.., est-ce tout ? — Je pense que oui. Mais j'aimerais vous avoir sous la main encore une dizaine de minutes, au cas où j'aurais une question à vous poser. On vous raccompagnera chez vous après. Avez-vous des parents ? — Je suis orpheline, mais j'habite chez ma tante. — Qui s'appelle ? — Mrs Lawton, — Merci, miss Webb, fit l'inspecteur en lui serrant la main. Tachez de bien dormir cette nuit. Vous en avez besoin après toutes vos émotions. Avec un sourire timide, elle s'esquiva dans la salle à manger. Avant que Hardcastle n'ait pu lui tendre une main secourable miss Pebmarsh, l'air résolu, lui passa devant et ayant tâté de la main une des chaises alignées le long du mur, s'en empara et s'assit. A peine Hardcastle eut-il poussé la porte que sans lui laisser le temps d'ouvrir la bouche, elle l'interrogeait déjà. — Qui est ce jeune homme ? — Colin Lamb. — Son nom, il me l'a dit. Mais d'où sort-il ? Pourquoi est-il ici ? Assez étonné, Hardcastle la dévisageait : — Il passait par hasard dans la rue quand miss Webb s'est précipitée dehors en criant au meurtre. Après ce qu'il a vu en entrant ici, il nous a téléphoné et c'est nous qui l'avons prié de revenir nous attendre ici. — Vous l'avez appelé Colin. — Rien ne vous échappe, miss Pebmarsh. C'est en effet un de mes amis, que je vois rarement, d'ailleurs. Un spécialiste de biologie sous-marine. — Ah ! bon. — Maintenant, miss Pebmarsh, parlons de cette affaire extraordinaire, voulez-vous ? — Volontiers. Mais j'ai fort peu de choses à vous dire. — Il y a longtemps que vous habitez ici ? — Depuis 1950. J'étais institutrice. Quand on m'a annoncé que j'allais devenir aveugle, sans espoir de guérison, je me suis spécialisée dans l'étude du Braille et de ses diverses techniques d'enseignement. Je travaille maintenant à l'institut Aaronberg pour enfants aveugles. — Merci. Maintenant, parlons de cet après-midi. Attendiez-vous une visite ? — Non. — Pour voir si ça vous rappelle quelqu'un, je vais vous lire une description de l'homme assassiné. Hauteur : 1,70m ; âge : la soixantaine ; cheveux noirs grisonnants ; yeux marron ; menton énergique, bien rasé, mains soignées. Ce pourrait être un employé de bureau quelconque, genre comptable dans une banque, par exemple ; ou alors exerçant une profession libérale, avocat ou autre. (à suivre...)