Résumé de la 15e partie n Hardcastle rencontre Miss Martindale et l'interroge sur une certaine Sheila Webb, employée chez elle… Savez-vous chez qui elle était avant ? — Si vous y tenez vraiment, inspecteur, je peux vous le dire. Son curriculum vitae doit être quelque part dans mes classeurs. Enfin, de tête comme ça, je crois me souvenir qu'elle a d'abord travaillé dans une agence londonienne qui lui a donné d'excellentes références. II me semble - si ma mémoire est bonne - qu'il s'agissait d'une agence immobilière. — Vous dites qu'elle est très capable ? — Tout à fait, dit miss Martindale qui pourtant n'était pas du genre prodigue en compliments. Elle a une vitesse de frappe efficace et me paraît suffisamment instruite. C'est une dactylo consciencieuse. — La voyez-vous en dehors de ses heures de bureau ? — Non. Il me semble qu'elle vit chez une tante. (Miss Martindale s'impatientait.) Inspecteur, dit-elle, puis-je savoir pourquoi vous me posez toutes ces questions ? Cette jeune fille se serait-elle attiré des ennuis ? — Non, miss Martindale, pas exactement. Connaissez-vous une miss Millicent Pebmarsh ? — Pebmarsh ? (Froncement des sourcils fauves.) Voyons, ah ! oui, bien sûr. C'est chez elle que Sheila devait aller à 3 heures. — Comment a-t-on pris le rendez-vous, miss Martindale ? — Par téléphone. Miss Pebmarsh désirait une dactylo et m'a demandé de lui envoyer miss Webb. — Elle a précisé qu'elle voulait Sheila Webb ? — Oui. — A quelle heure vous a-t-elle téléphoné ? Miss Martindale réfléchit un instant, puis : — Je ne l'ai pas eue par le standard. Donc, ça devait être pendant le déjeuner. Pour vous fixer, disons à peu près a 13h 50. En tout cas avant 14 heures. Tenez, je l'ai noté sur mon carnet : c'était à 13 h 49 exactement. — Miss Pebmarsh vous a-t-elle parlé elle-même ? — Je pense que oui, fit miss Martindale assez surprise. — Mais pouviez-vous reconnaître sa voix ? La connaissez-vous personnellement ? — Non, pas du tout. Elle m'a simplement dit qu'elle s'appelait miss Millicent Pebmarsh, m'a donné son adresse dans Wilbraharn Crescent. Puis, comme je vous l'ai dit, m'a demandé de lui envoyer Sheila Webb à 3 heures, si elle était libre. Compte rendu clair et net. Certes, miss Martindale ferait un témoin de premier ordre. — J'aimerais bien savoir ce que tout cela signifie, dit miss Martindale légèrement excédée. — Eh bien, voilà. Miss Pebmarsh dit qu'elle ne vous a jamais téléphoné. Miss Martindale tombait des nues : — Comment ! Mais c'est incroyable ! — Vous, au contraire, vous me dites qu'on vous a téléphoné, mais sans pouvoir certifier que c'était miss Pebmarsh. (à suivre...)