Ecueil n Plus de 900 aides à l'habitat rural sont demeurées en souffrance depuis 2008 à Constantine en raison de «problèmes de régularisation d'assiettes de terrain», a indiqué le directeur du logement et des équipements publics. Sur un millier de logements ruraux dont a bénéficié la wilaya de Constantine dans le cadre d'un programme «complémentaire», quelque 75 acquéreurs seulement ont retiré la décision d'éligibilité, a révélé Mohamed-Chérif Kouita. Occupant des terrains domaniaux, les bénéficiaires de cette formule d'aide ne peuvent en effet obtenir le permis de construire «qu'après consultation de la direction des domaines qui accordera son aval par le biais des daïras concernées», a rappelé le même responsable. La «longueur de la procédure» serait derrière le retard enregistré dans l'exécution de ce programme, a estimé M. Kouita, «vu, a-t-il ajouté, tout le temps que demandent les enquêtes de vérification des actes de propriété que lancent les services concernés afin de cerner les véritables bénéficiaires». Ainsi, et pour faciliter le processus de réalisation de ces logements, les services de la Dlep envisagent des «opérations d'assainissement» visant près de 600 terrains domaniaux. Une action «parallèle» qui permet d'éviter les éventuelles lenteurs administratives que rencontrent les bénéficiaires après la délivrance du permis de construire, a assuré M. Kouita. La décision d'éligibilité à l'habitat rural reste valide pendant une période ne dépassant pas les 6 mois, selon la réglementation en vigueur. Après cet intervalle, elle pourra faire l'objet de retrait, une action que les services de la Dlep traitent «avec souplesse» dans un souci de «ménager» les familles aux revenus modestes, a fait savoir M. Kouita. L'abattement de 80% sur le prix initial des terrains domaniaux destinés à abriter des constructions rurales devra «motiver les bénéficiaires de ce programme pour accélérer la cadence des travaux de réalisation de leur logement», a également relevé le Dlep, évoquant «les centaines de carcasses qui attendent d'être achevées depuis plusieurs années». S'agissant des «logements ruraux groupés», ce même responsable a indiqué qu'il «n'est plus question d'opter pour ce type de réalisation» car, a-t-il ajouté, cette formule a «généré plus de mal que de bien et pour les bénéficiaires et pour l'administration». Pour le prochain programme quinquennal 2010-2014, les services de la Dlep, en concertation avec ceux de l'urbanisme et de construction, ont demandé quelque 4 000 aides à l'habitat rural, a conclu M. Kouita.