«L'oasis» aura été le thème le plus abordé par les plasticiens participant au premier Salon maghrébin des arts plastiques ouvert dimanche dernier à M'sila. Cette prédilection s'explique, selon plusieurs artistes, par «le caractère pluridimensionnel du contexte oasien» qui fait plonger l'homme dans une verdure luxuriante située dans un infini océan de sable. Pour d'autres, ce sont plus les couleurs «extrêmes et tranchantes» de cet espace sans nuances, dominé surtout par le vert des dattiers, le jaune du sable et le bleu du ciel réfléchi sur l'eau, qui s'imposent. Certains critiques soulignent, en outre, que l'artiste effectue souvent, dans son œuvre, une «opération de synthèse de l'univers oasien disloqué», alors que d'autres tentent, au travers de ce thème pictural, à démontrer leur maîtrise des techniques de peinture naturaliste. D'autres encore ne voient dans le choix de ce thème que l'effet de l'environnement sur l'artiste «qui y vit et y évolue mais qui le regarde sous des angles qui échappent souvent au commun des habitants de ces espaces enchanteurs et saisissants lesquels s'imposent même à la conscience d'autres artistes n'y vivant pas». Le thème de l'oasis a été également un sujet captivant pour beaucoup d'artistes occidentaux de la tendance dite orientaliste, dont notamment Nasreddine Dinet et Edouard Verschaffelt.