Devant l'escalade des mots et les agressions des Égyptiens, le ministère des Affaires étrangères algérien a convoqué, hier, l'ambassadeur d'Egypte à Alger où il a été chargé par le premier responsable de ce département, Mourad Medelci, de transmettre aux autorités de son pays une lettre de protestation officielle. Dans cette dernière, l'Algérie exprime «son incompréhension et la grande préoccupation» des autorités algériennes devant l'escalade de la campagne médiatique en Egypte. M. Medelci a exprimé l'espoir qu'il soit mis «instamment un terme à cette campagne qui ne sert pas les intérêts des deux pays et des deux peuples». Et si la partie égyptienne met en avant les agressions dont ont fait l'objet leurs ressortissants et leurs biens dans notre pays, l'Etat algérien rappelle qu'il a mis en place un «dispositif sécuritaire renforcé en vue d'assurer la sécurité» de ces derniers. Mais apparemment, les médias égyptiens ne veulent rien entendre, y compris des personnalités politiques comme plusieurs parlementaires ou bien le fils du Président Moubarak, Alaâ, qui sont allés de leurs insultes et dénigrements exigeant des excuses officielles du Président Bouteflika. Pour l'instant, l'Algérie privilégie l'apaisement, mais si les choses ne s'arrêtent pas-là, comme l'atteste l'offensive virulente d'hier soir sur plusieurs chaînes pourries, des décisions plus tranchées seront prises. Et advienne que pourra.