Appui n La manifestation s'est déroulée devant le siège de la présidence du gouvernement régional de Catalogne pour soutenir et revendiquer le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui. Cette manifestation a été organisée à l'occasion de la tenue, dans cette ville, de la 35e conférence de coordination européenne de soutien au peuple sahraoui. Elle a permis à plus de 600 participants à cette rencontre internationale et à son vaste mouvement de solidarité locale de faire entendre leurs voix pour revendiquer l'exercice par les Sahraouis de leur droit à la liberté et l'indépendance. La place San Jaume Ier, située au centre de Barcelone entre le siège de la présidence du gouvernement régional de Catalogne et celui de la municipalité, a été submergée en l'espace de quelques minutes de monde, aux cris de «Sahara liberté, Polisario vaincra, Maroc coupable, Espagne responsable», et autres slogans appelant à l'autodétermination et à l'indépendance du Sahara occidental. Agitant de nombreux drapeaux de la RASD et des portraits des sept militants sahraouis des droits de l'homme détenus par le Maroc et de la Gandhi sahraouie, expulsée dernièrement par ce pays d'El-Ayoun occupé à l'île de Lanzarote (archipel des Canaries). Cet acte de solidarité avec le peuple sahraoui a été l'occasion pour plusieurs intervenants espagnols et sahraouis d'appeler le gouvernement socialiste de Jose Luis Rodriguez Zapatero à assumer sa responsabilité historique et morale vis-à-vis du peuple sahraoui, de ne pas renier ses liens avec lui et de ne pas fuir la justice et la légalité internationale. Ils ont également dénoncé la complicité de l'Exécutif espagnol dans l'expulsion de l'activiste Aminatou Haïdar et exprimé la détermination du peuple espagnol, qui soutient dans sa large majorité la cause sahraouie, à accompagner le peuple sahraoui dans sa quête de liberté et d'indépendance. Nous avons l'obligation de les défendre jusqu'à la victoire finale, a souligné un représentant de la Coordination espagnole des associations solidaires avec le peuple sahraoui (Ceas) Pour sa part, le vice-président du collectif sahraoui des défenseurs des droits de l'homme (Codesa), et président du comité sahraoui contre la torture, El-Mami Amar Salem, a déclaré que cette manifestation a été l'occasion d'exprimer notre profonde préoccupation devant le retour des années de plomb au Maroc, caractérisées par la violente répression, les jugements iniques et l'interdiction des libertés d'expression. La meilleure des preuves en est l'arrestation de mes sept compagnons et la saisie des documents de voyage de six autres militants sahraouis, dont Aminatou Haïdar qui a été également expulsée du Sahara occidental, a-t-il ajouté.