Certaines croyances populaires ont été confirmées par la médecine. Ainsi, autrefois on croyait que les lichens pulmonaires (Lobaria pulmonaria) soignent les problèmes thoraciques. On croyait, en effet, que cette plante était destinée à cet usage à cause de sa forme dont les renflements ressemblent à un poumon. Il y a quelques décennies, on a découvert que ces lichens contiennent des éléments antibiotiques efficaces contre le type de bactéries responsables de la tuberculose et bien d'autres infections. La plante est ainsi reconnue comme un remède précieux et plus personne ne nie son efficacité due à sa forme ! Autrefois également, on considérait que les feuilles de digitale étaient un remède efficace contre l'hydropisie ou œdème. Le médecin anglais, William Withering, a étudié la plante en 1785 et constata que dans le soin de l'hydropisie, cette plante produisait des effets incertains et qu'un surdosage pouvait entraîner la mort du patient. En revanche, il découvre que la digitale agit efficacement dans le traitement des insuffisances cardiaques : c'est par incidence seulement qu'elle soigne le rein, en les stimulant et en éliminant de l'organisme, les humeurs responsables des œdèmes. C'est ce médecin qui, le premier, a prescrit, à petites doses, la feuille de digitale pour les insuffisances cardiaques. Plus tard, les principes actifs de la digitale – la digitoxine et digoxine – ont été extraits et ont donné lieu à des médicaments classiques pour soigner les insuffisances et les troubles cardiaques.