Si autrefois, pour constater un décès, on se contentait de la raideur cadavérique, d'un pincement ou d'un miroir placé devant la bouche, pour noter l'absence de souffle, donc de vie, aujourd'hui, on fait appel à un médecin qui délivre un permis d'inhumer. Les enterrements hâtifs sont donc rares. Autrefois, ils étaient plus fréquents, notamment dans les campagnes où il arrivait, notamment en été, qu'on enterre les morts le jour du décès. Des publications de l'époque coloniale ont rapporté des cas de personnes comateuses, enterrées vivantes. L'Almanach de 1895 a rapporté le cas d'un homme qui s'est réveillé dans la tombe et qui s'est mis à crier. Les gens, croyant qu'il s'agissait de Azraël qui tourmentait le mort, se sont cloîtrés dans leurs maisons pour ne pas entendre les cris. Mais quelqu'un a eu la présence d'esprit d'alerter les autorités de l'époque qui ont procédé à l'ouverture de la tombe. On a alors découvert que le «mort» était vivant ! Il y a quelques décennies, une femme se produisait aux bains de Silel, dans la région de Béjaïa : elle prétendait avoir été enterrée vivante : elle aurait vu l'Ange de la mort qui lui aurait fait des recommandations à l'intention des personnes vivantes : faire le bien, observer les prescriptions religieuses, entretenir les liens de parenté, etc.