Société n Nous ne pouvons rester indifférents aux multiples crimes vécus au quotidien partout à travers les villes et les villages du pays. L'Université de Blida tente d'en expliquer les rouages en deux journées. La faculté des lettres et sciences sociales organise depuis hier, mardi, et ce, jusqu'à aujourd'hui, mercredi, un colloque international portant sur «le crime et la société». Des docteurs et professeurs des différentes universités d'Algérie ainsi que deux chercheurs de Syrie et de Jordanie sont présents pour cerner les différentes facettes de la criminalité et son impact sur la société. Le Dr Matouk, président du Conseil scientifique et un des organisateurs du colloque, affirmera : «Vu les crimes dans leur diversité, nous avons opté pour cette thématique dans le souci de voir les causes et les facteurs déclenchants à l'origine de ces déviations et tenter d'apporter un éclairage universitaire.» Et de poursuivre : «A travers ce colloque, nous tenterons de comprendre et surtout cerner le phénomène.» Pour lui, il n'y a pas que les vols mais aussi les suicides, le crime organisé, l'inceste et voir surtout ce que peut apporter la sociologie devant l'attente de la société. Les différents actants de la société sont mis à contribution dans les approches ces deux journées. Pour Abdelaziz Boussalem, vice-doyen de la faculté des lettres et sciences sociales, «ce séminaire se tient à un moment opportun, en ce sens que quotidiennement la propagation de crimes avec leur dépassement sur les droits d'autrui dans tous les domaines ; ce qui nous contraint à la recherche logique et objective des motifs aux fins de diminuer ce fléau.» Dans son allocution d'ouverture, le doyen de la faculté informe les séminaristes de l'existence d'une revue des lettres et sciences sociales qui est à son troisième numéro, demandant la contribution de toutes et de tous, ainsi que celle de projets de groupes de recherche dans différents axes de la vie sociale. Le constat de tous est l'augmentation de la criminalité à travers le monde avec des causes multiples, qu'il s'agira de cerner à travers les travaux de groupes. Le Dr Chabane Abdeldjebar El-Ghazaoui, d'une université de Jordanie, aborde le côté religieux qui interdit, mais atténue toutefois la criminalité tout en intéressant l'assistance à la criminalité étatique, celle d'Israël envers le peuple palestinien. Le Dr Ayadi Saïd, quant à lui, évoque le crime organisé à travers le monde et sa nouvelle structuration. Criminalité et terrorisme; une étude de Jacques Derrida parue dans Le Monde Diplomatique il y a quatre années, sera citée par l'intervenant pour tenter de comprendre le fait criminel et le criminel lui-même. Deux jours suffiront-ils pour tout comprendre ? L'issue des travaux permettra de répondre à cette question.