Bien qu'elle se base sur l'irrigation et non pas sur les eaux de pluies, la wilaya de Ghardaïa compte aussi une bonne production en matière d'agrumes dans la vallée du M'zab et Ménéa surtout. «la viticulture a également évolué, notamment chez l'agriculteur Bahaz qui produit des variétés précoces qu'il achemine au Nord», se félicite l'ingénieur Khaled Djebrit. La pomme de terre a, elle aussi, permis une certaine stabilisation à Ghardaïa qui prévoit une bonne production cette année au mois de décembre sur les 280 hectares qui y sont consacrés. Une superficie qui a pratiquement doublé par rapport à 2008 où elle était de 130 hectares. Pour l'ingénieur, la wilaya se base surtout sur les ressources en eau albiennes et les nappes phréatiques dont les profondeurs vont jusqu'à plus de 500 mètres dans certaines zones et 1 200 mètres à Zelfana et El-Grara. «Ces forages coûtent beaucoup à l'Etat qui a mis le paquet et nos investisseurs aussi. L'Etat a renforcé les forages par des puits pour permettre la disponibilité de l'eau au profit des agriculteurs», nous dit-il. «et le soutien à l'agriculture a permis, lui aussi, aux fellahs de faire leurs propres bassins pour emmagasiner l'eau», poursuit Herouini Cheikh. Sur la question des documents qui causent des contraintes aux fellahs pour l'acquisition des engrais et la régularisation des situations, comme c'est le cas dans certaines wilayas du Nord (actes de propriété, cartes de fellahs...), le chef du service de l'organisation de la production et de l'appui technique nous a répondu que la wilaya de Ghardaïa ne connaît pas beaucoup de problèmes dans ce domaine. «la plupart des fellahs ont déjà leurs cartes de jouissance ou de priorité pour l'acquisition facile des engrais, car on travaille en concertation avec la subdivision agricole de la wilaya où nos agriculteurs expriment leurs besoins. Ainsi, ils sont orientés vers les fournisseurs d'engrais et les coopératives agréées.»