La culture artistique et l'art musical ont connu, ces dernières années, une «importante dynamique» en Algérie, a indiqué le docteur en musicologie, Moncef Hasnaoui, dans une conférence, organisée hier à l'Institut national supérieur de musique (INSM), dans le cadre du 1er Festival culturel international qui se tient à Alger du 9 au 14 décembre 2009. «Cette dynamique s'explique par l'intérêt grandissant que porte l'Etat à l'éducation et à la culture et, notamment, à la musique comme le montrent le nombre toujours croissant d'instituts construits et l'importance donnée à la formation artistique», a affirmé M. Hasnaoui, mettant, par ailleurs, en exergue la richesse du patrimoine artistique, qui fait actuellement l'objet d'enregistrement et de transcription en vue de sa sauvegarde et de sa transmission. «L'art musical algérien, dont une grande partie a été transmise oralement, a sa propre codification, c'est-à-dire son propre système nodal qui a toujours existé dans la pratique orale», a expliqué le conférencier, ajoutant que cet art, malgré les influences extérieures qu'il a subies, «a réussi à garder son authenticité propre». «Notre art a subi des influences, notamment andalouses, turques, romaines, byzantines, mais il a su, à travers les siècles, conserver son propre cachet», a souligné le spécialiste mettant aussi en valeur «l'apport important de notre art sur ceux des autres civilisations». «L'art algérien est ouvert sur les arts des autres pays, particulièrement ces dernières années», a relevé le conférencier qui a, par ailleurs, mis en relief le rôle «très important» de l'art dans la société et celui de l'artiste, ainsi que sa «participation dans l'éducation artistique et esthétique des générations montantes».