La première pandémie grippale du XXIe siècle, qui a déclenché une mobilisation mondiale, semble au premier abord moins meurtrière que redoutée, mais des populations jeunes paient un tribut inhabituel, selon les experts. Signalé pour la première fois fin mars au Mexique, le virus A-H1N1 est désormais prédominant dans le monde, selon l'OMS. Le rythme de vaccination préventive dépendent d'un pays à l'autre. La Chine, bénéficiaire du transfert de technologies organisé par l'OMS, a pu déjà vacciner plus de 31 millions de personnes. Aux Etats-Unis, selon les estimations des autorités fédérales, la pandémie avait touché à la mi-novembre près de 50 millions de personnes, faisant «près de 10 000 morts, dont 1 100 enfants et 7 500 jeunes adultes». Soit beaucoup plus d'enfants et de jeunes adultes hospitalisés ou tués que lors d'une grippe normale. Les femmes enceintes et les personnes atteintes d'obésité extrême se sont révélées particulièrement vulnérables au nouveau virus. Depuis le début de la saison froide au Canada, où les morts sont devenues 4 à 5 fois plus nombreuses, 67% des personnes décédées présentaient d'autres maladies.