Appel Le ministère de l?Environnement a interpellé, hier, celui de l?Energie et des Mines l?incitant à plus de rigueur dans l?application des lois concernant la protection de l?environnement et des ressources naturelles. C?était lors du séminaire tenu lundi à l?hôtel El-Aurassi au cours duquel les représentants des deux départements ont exprimé la volonté d?unir leurs forces et de sortir avec des propositions concrètes. «Nous souhaitons sortir avec des recommandations communes, des études de base et des sessions de formation. L?Algérie possède des ressources riches et très rares, nous devons les exploiter sans pour autant détruire notre environnement. Il faut préserver notre nature et sauvegarder un écosystème équilibré», a indiqué d?emblée le secrétaire général du ministère de l?Environnement. Face à l?interpellation de son département, Chakib Khelil, ministre de l?Energie et des Mines, a affirmé la disponibilité de «l?Etat à régler toutes les difficultés et à jouer son rôle pour un développement minier durable». Tout en reconnaissant «le manque d?application des lois», il a tenu à dire que la nouvelle réglementation de son secteur consacre tout un chapitre à l?environnement. «Certes, nous avons enregistré 280 titres miniers d?exploitation et d?exportation dans le cadre de la nouvelle loi et 530 titres miniers d?exploitation pour le renouvellement et les conventions avec différents investisseurs, mais ces propositions ont été au préalable évaluées et des mesures ont été prises pour atténuer leur impact sur l?environnement. Cela engendre des surcoûts à l?Etat.» Désormais, a-t-il expliqué, chaque exploitant devra établir au préalable des études pour définir l?impact socioéconomique de son projet sur l?environnement, notamment sur la santé du citoyen, soit un plan de gestion qui sera une référence pour l?évaluation des grandes actions des projets miniers, alors qu?un audit annuel sera exigé pour assurer un contrôle permanent et veiller à l?application des lois. «Une structure légale regroupant des experts veillera à l?application de la réglementation. Elle sera couverte par le budget des opérateurs et des fonctionnaires.»