Le Comité national chargé de l'élaboration du programme national de recherche (PNR) "Energie et techniques nucléaires", a tenu sa première réunion, hier, au siège du Commissariat à l'énergie atomique. En effet, après son installation, les spécialistes composant le comité vont procéder à l'élaboration de la feuille de route et du contenu de ce programme. Selon le commissaire à l'énergie atomique, M. Mohamed Derdour, les travaux du comité permettront "d'arrêter avant le 10 juillet 2009, les domaines, axes et thèmes de recherche, et ensuite, élaborer les programmes budgets, dans le cadre d'une approche objective et d'une démarche projets en vue de répondre aux priorités identifiées pour le prochain quinquennat". Dans ce sens, il y a lieu de rappeler que le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, a procédé, le 25 janvier de l'année en cours, à l'installation du comité sectoriel permanent de recherche & développement du secteur de l'énergie et des mines. Ce comité a été chargé, dans le cadre de la politique nationale de recherche scientifique, de promouvoir et coordonner les activités sectorielles ainsi que la recherche et développement. A ce titre, les experts procéderont à une réflexion approfondie sur l'organisation des travaux des chercheurs nationaux ainsi que sur les moyens nécessaires à mettre à leur disposition en vue d'atteindre les objectifs visés. Des appels à projets de R & D seront lancés au niveau national, dans les domaines des matières premières nucléaires, la technologie des réacteurs nucléaires, la surveillance de l'environnement, la sûreté nucléaire et radiologique, la physique médicale, la gestion des déchets radioactifs,la physique et les applications nucléaires. II est à signaler qu'en préparation au programme de production d'électricité à l'aide de centrales nucléaire, une loi sur le nucléaire, réglementant tous les aspects liés à l'exploitation sûre et pacifique de l'énergie nucléaire, a été élaborée. A ce propos, M. Derdour a indiqué que le PNR "Energie et techniques nucléaires" est une mise à niveau du programme déjà existant depuis 2005, soulignant qu'"il faut s'inscrire dans le long terme lorsqu'il s'agit du domaine du nucléaire". "Une fois finalisé, ce PNR sera traduit en budget programme renouvelable tous les cinq ans", a-t-il expliqué, relevant que des comités scientifiques existant au niveau du Comena seront chargés de la mise en oeuvre et du suivi de ce programme. Pour sa part, la représentante du ministère de l'Energie et des Mines, Mme Sherazad Boutira, a souligné que la volonté de promouvoir la recherche-développement existe et se traduit par une variété de mesures, telles que le renforcement des cadres réglementaire et institutionnel et l'allocation des ressources. Par ailleurs, Mme Boutira a rappelée la décision du ministre de l'Energie et des Mines de mettre en place, très prochainement, l'Institut algérien des sciences et technologies nucléaires (IASTN), dont le projet est à un stade très avancé, avec pour principales missions d'assurer, notamment, les formations requises dans le cadre de l'évolution des carrières et de réaliser une collaboration entre les universités, les grandes écoles d'ingénieurs et le Comena. Dans cette optique, le directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique au ministère de l'Enseignement supérieur, M. Hafid Aouragh, a insisté sur l'importance de doter le chercheur de tous les moyens nécessaires et de lui assurer un environnement serein dans sa mission de réaliser le programme national de recherche PNR. Dans le même sillage, Il a indiqué que 2 800 chercheurs algériens établis à l'étranger, et dont les compétences sont reconnus, se sont dit prêts à contribuer à l'élaboration des différents PNR. Toutefois, le programme national prioritaire vise à préparer l'infrastructure nécessaire au programme électronucléaire annoncé à l'horizon 2020. Yazid Idir