Après la loi minière, la loi sur l'électricité et la loi sur les hydrocarbures, le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, annonce une autre loi pour l'uranium qui définira le cadre juridique. «La loi sur le nucléaire viendra prochainement compléter les dispositifs législatifs et réglementaires dans le cadre d'un développement durable» a indiqué le ministre de l'Energie hier à l'hôtel El Aurassi, lors de son allocution d'ouverture de la journée d'information consacrée aux «ressources et à la valorisation de l'uranium en Algérie». Le ministre n'a pas précisé l'état d'avancement de la préparation de cette loi qui sera établie après un large débat et une concertation avec plusieurs ministère et institutions. «Elle concernera particulièrement le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et la Comena». Dans cette perspective, M.Khelil a annoncé la tenue, dans les semaines à venir, d'un séminaire sur l'électronucléaire avec la participation de l'Aiea. «Il s'agira lors de ce séminaire d'évaluer toutes les lois existantes, de faire une analyse comparative et d'ouvrir, un large débat» a ajouté le père de la loi sur les hydrocarbures. L'Algérie dispose actuellement d'une réserve d'uranium estimée à 30.000 tonnes, selon Chakib Khelil. «Cette réserve offre à l'Algérie la possibilité de diversifier ses sources énergiques en développant notamment l'électronucléaire» a-t-il dit. L'uranium est une substance minérale, source d'énergie tout comme le pétrole et le charbon. Les lois qui lui sont appliquées en Algérie sont les mêmes que celles qui sont appliquées aux autres substances minérales contenues dans la nouvelle loi minière qui permet l'accessibilité à tous les opérateurs. Ainsi, il n' y a aucune règle particulière qui fixe un cadre juridique à cette substance pourtant particulière. C'est dans cet esprit que sera établie la nouvelle loi nucléaire annoncée par Chakib Khelil. Et partant, il s'agira de lancer des bases pour le développement de l'électronucléaire en Algérie en partenariat avec des organismes ayant des compétences, une expérience et des capacités avérées dans le domaine. Actuellement, 16% de la production mondiale d'électricité est d'origine nucléaire. En France, le taux a atteint plus de 70%. La journée d'information d'hier s'est déroulée sous l'oeil attentif de l'ambassadeur des Etats-Unis, M.Erdmane, de l'ambassadeur de l'UE à Alger, en présence de l'ambassadrice de l'Algérie à Vienne, d'experts de l'Aiea, de l'Argentine, de la Chine, du Canada en plus des experts algériens. L'un des objectifs de cette journée est de faire connaître le potentiel uranifère en Algérie dans un contexte marquant le retour de l'électronucléaire.