Avec l'entame de la saison des grands froids, des pics de consommation de gaz seront atteints avec leur lot d'accidents. Chaque année, plusieurs décès par asphyxie sont déplorés. Mais il n'y a pas que le monoxyde de carbone qui tue : l'électricité aussi. «En Algérie, l'on compte 10 électrocutés pour 1 million d'habitants». Il ne se passe pas un jour sans que soit rapportée par la presse ou par le bouche-à-oreille, une information faisant cas de dégâts causés par le gaz ou l'électricité, dont certains sont des accidents domestiques. Les uns perdent la vie, les autres leur maison ou leurs biens. Selon M. Hamani, expert en risques industriels et formateur à l'Institut de formation en gaz et électricité (Ifeg) de Blida, le taux de raccordement au gaz naturel en Algérie atteindra les 52% en 2010. «C'est une source d'énergie sûre, mais si elle n'est pas contrôlée, elle peut impliquer quelques risques», a-t-il affirmé se désolant du bilan des accidents liés au gaz, enregistrés l'année dernière, «autant dire un péril au quotidien qui s'accentue dès que le froid s'installe. Le gaz naturel, butane ou brûlé peut devenir une source de malheur dans les foyers où les règles de sécurité font défaut», a-t-il ajouté. Consultant en énergie électrique, en sécurité industrielle et formateur à l'Ifeg, Azeddine Boudefer dit que «l'électricité chez vous en toute sécurité : c'est possible». Il voit la nécessité de développer notre culture «sécurité». Selon lui, ce n'est pas parce qu'une installation fonctionne, qu'elle est sans danger ! Des spécialistes dans le même domaine alertent contre les dangers de ces énergies en cas de mauvaise utilisation.