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Histoires vraies
Le bandit bien-aimé (2e partie)
Publié dans Info Soir le 22 - 12 - 2009

Résumé de la 1re partie n Cette cité se réclame de Louis Mandrin, un hors-la-loi qui défendait les petits contre les grands...
Dans ces conditions, les régions frontalières, comme le Dauphiné, se livrent depuis des temps immémoriaux à la contrebande. C'est devenu une véritable industrie locale : toute la population y participe ou en est complice. A la veillée, on se raconte avec admiration les exploits de ces hommes de l'ombre qui franchissent à la nuit tombée le Guiers, le cours d'eau faisant frontière avec la Savoie, alors rattachée à la Sardaigne. Les contrebandiers sont courageux, ils s'enrichissent plus vite que tout le monde et, grâce à eux, on paye le sel et le tabac moins cher. Comment tout jeune homme aventureux ne rêverait-il pas de les imiter ?
Et c'est bien le cas de Louis Mandrin. Dans sa famille plutôt aisée, il n'y a pas de contrebandier : son oncle tient même un dépôt de tabac pour le compte de la Ferme, mais Louis déteste ce dernier et il est résolument du côté des hors-la-loi. Pour le ramener dans la bonne voie, sa mère tente d'en faire un enfant de chœur mais il est si dissipé et insolent que le curé ne tarde pas à le renvoyer.
Au village, il a une réputation détestable. Il ne rêve que plaies et bosses, se bagarre avec tous les garnements de son âge. Malgré son physique avenant, avec ses cheveux blonds tirant sur le roux et ses grands yeux clairs, il se comporte en véritable terreur. Doué d'une force colossale et d'une autorité naturelle peu commune, il exerce un grand ascendant sur ses frères cadets, lesquels le suivent dans tous ses mauvais coups.
De l'avis général, quelque chose va changer dans la famille Mandrin jusque-là sans histoire, et l'on ne va pas tarder à entendre parler de son aîné. Nul ne lui a prédit la potence, ainsi qu'il sera raconté dans des anecdotes inventées après coup, mais si une pareille prophétie avait été réellement faite elle n'aurait étonné personne à Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs…
Son père meurt alors que lui n'avait que vingt ans. Et voici donc Louis Mandrin chef de famille. Il gère l'entreprise paternelle avec les méthodes et le tempérament qui sont les siens. Quand un créancier lui a réclamé 300 livres, il est tombé sur lui à bras raccourcis, et si on ne l'avait arraché de ses mains, il l'aurait sans doute tué. Pour le reste, il n'est pas doué en affaires ou alors il n'a pas de chance. Toujours est-il qu'il se lance dans une entreprise particulièrement malheureuse.
L'armée française, engagée dans la guerre de Succession d'Autriche, loue des mulets pour ses équipages. Louis achète tout un troupeau et fait route vers l'Italie où ont lieu les combats. Mais lorsqu'il arrive à Menton, c'est pour apprendre que la guerre est finie. Il n'a plus qu'à rentrer chez lui. Pour comble, sur le chemin du retour il perd la quasi-totalité de ses bêtes : il lui en reste seize sur quatre-vingt-dix-sept. Quand il arrive à Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs il a ruiné sa famille.
Ses deux frères cadets, Claude et Pierre, passent les premiers à l'action. Ils fracturent et pillent les troncs de l'église. C'est un délit particulièrement grave car au vol s'ajoute le sacrilège. Ils sont arrêtés et condamnés aux galères à perpétuité. Ils parviennent à s'enfuir lors de leur transfert à Marseille où ils devaient prendre la mer. Mais s'ils ont échappé aux galères, ils deviennent des hors-la-loi, passibles de la peine de mort.
C'est plus que Louis Mandrin peut en supporter. L'affaire des mulets a déjà accru sa violence naturelle, le sort de ses frères le rend fou furieux. Avec quelques amis, il organise une expédition punitive chez le curé victime du vol, qui n'a pas voulu de lui comme enfant de chœur et a porté plainte contre ses frères. Il coupe ses arbres fruitiers et saccage sa vigne, avant de prendre la fuite. L'agression contre un ecclésiastique dont il s'est rendu coupable est aussi grave que le vol des troncs. Dès lors, il se cache : le voici à son tour hors la loi. (à suivre...)


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