C'est demain que devrait enfin commencer la campagne de vaccination contre cette grippe. L'Algérie, en raison de facteurs externes selon les responsables, entame cette opération avec du retard. Mais le hic n'est pas là, il est plutôt dans les doutes entourant ce vaccin et la polémique dont il fait l'objet. Toutes ces questions et d'autres encore, les citoyens se les posent quotidiennement sans trouver, le plus souvent, de réponses. Il faut dire que cette maladie respiratoire n'a pas été vulgarisée dans notre pays malgré sa propagation et les pertes humaines qu'elle a engendrées. La campagne de sensibilisation lancée par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière s'est limitée à quelques affiches et spots radio-télévisés. Aucun débat n'a été initié dans ce sens, ce qui a suscité peur, inquiétude, angoisse, voire panique chez la population. S'il est vrai que beaucoup se sont tournés vers Internet et les chaînes de télévision pour avoir une idée sur cette grippe mortelle, il n'en reste pas moins que les informations disponibles sont tellement nombreuses et contradictoires à la fois qu'on a du mal à distinguer le vrai du faux. Ceci étant, ce qui fait l'actualité depuis quelques jours chez nous est, sans conteste, l'arrivée du fameux vaccin. Même si la vaccination «à grande échelle» n'est pas pour demain au vu de la quantité de doses déjà importées et de celles qui le seront incessamment, d'aucuns s'interrogent sur son efficacité. Mais aussi et surtout sur ses effets secondaires. Certains ont d'ores et déjà tranché : ils ne se feront pas vacciner ! Pour les autres, c'est le wait and see. «On le fera quand on s'apercevra que le danger est réel», disent-ils. Leurs craintes sont-elles justifiées ? Oui, disent des praticiens qui expliquent que tout vaccin a des effets indésirables. Mais est-ce une raison pour ne pas se faire vacciner ? Non répondent les responsables du département de Saïd Barkat. Pour eux, les citoyens n'ont aucune raison de s'inquiéter dans la mesure où le vaccin «a été vérifié, homologué par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et utilisé de par le monde». «Le seul reproche qui lui a été fait par les médecins, c'est le manque de recul», a indiqué récemment le directeur de la prévention au ministère de la Santé, Smaïl Mesbah, au cours d'une conférence de presse. C'est ce «manque de recul» justement qui inquiète. Pour le moment, beaucoup privilégient la prévention. Utilisation de gels désinfectants, consommation d'agrumes et…d'ail, réduction des déplacements, les Algériens ont adopté de nouveaux comportements face à la grippe porcine. Mais l'inquiétude est toujours là !