Résumé de la 2e partie Des policiers viennent pour emmener Tarek et ses deux amis qui veulent emporter leur chien. Pas le chien, non ! c?est interdit. Les enfants se mettent à gigoter et Sofiane refuse de monter, agrippant l?encolure de Rex. ? Bon? dit l?un des policiers, on peut faire une exception, mais il restera dehors, au commissariat. Ils restent silencieux pendant tout le trajet et ils passent la nuit dans la grande salle, assis sur des bancs. Puis, deux agents en uniforme finissent par apporter un autre banc qu?ils placent contre le premier, de manière à leur faire un lit dur, mais supportable. ? Dormez, maintenant et demain matin, on verra ! Tarek passe la plus grande partie de la nuit éveillé. La lumière et la sonnerie du téléphone l?empêchent de fermer l??il et il pense à sa mère qu?il a quittée trois jours plutôt. Que va-t-elle dire ? A-t-elle seulement remarqué son absence ? Et Tarek, comme dans un rêve, se remémore la scène qu?il a aperçue par le trou de la serrure, quand il est rentré de l?école? D?abord, il s?était étonné de trouver cette belle voiture garée devant leur maison. Alors, il s?est approché lentement. Toutes les fenêtres étaient fermées, mais il entendait des bribes de voix et des rires venant de l?intérieur. Quelque chose l?empêchait de frapper à la porte, comme à l?accoutumée, et c?est alors qu?il eut l?idée de coller son ?il contre la serrure. D?abord, il ne comprit pas ce qui se passait à l?intérieur puis son étonnement fit place à un sentiment de répulsion qui le fit reculer doucement, jeter son cartable à terre et s?enfuir à toutes jambes. Le lendemain matin, les trois enfants sont présentés au juge. Les policiers acceptent de nourrir leur chien et de le garder dans l?arrière-cour pour un temps. Quand Tarek descend du banc de bois où il a passé une bonne partie de la matinée à attendre sa mère, convoquée par le magistrat, il a encore les yeux rougis par les larmes, en voyant ses deux copains rentrer chez eux, après un dernier signe de la main, entourés de leur père et de leur belle-mère. «Ils ont eu raison de s?enfuir», se dit le gamin en observant l?air revêche de la femme. Sa mère arrive enfin, habillée comme pour une fête, d?une belle robe rouge et maquillée avec soin. Ses cheveux teints en blond clair sont ramassés en un haut chignon sur la tête. Elle porte aussi tous ses bijoux et c?est cela qui frappe Tarek et qui lui fait honte aussi. Tous les gens la regardent et son fils détourne la tête, l?air visiblement gêné. ? Où es-tu parti, garnement ? Tu es allé dans la rue ? le questionne-t-elle, aussitôt assise près de lui, en attendant d?être reçue par le juge? C?est là que tu devrais vivre ! Tu n?es qu?un bandit comme ton père ! Il est libre lui, mais moi je dois porter ce fardeau !? (à suivre...)