Les athlètes grecs, comme les esclaves égyptiens, consommaient de grandes quantités d'ail : aujourd'hui, on connaît les propriétés vasodilatatrices de l'ail, ce qui a réellement un effet sur les performances sportives des athlètes. On prêtait aussi à l'ail des pouvoirs magiques. Dans l'Odyssée, Hermès le donne à Ulysse qui va s'en servir pour ne pas être transformé en pourceau par la magicienne Circée. Les Romains avaient la même vénération pour la plante et en consommaient de grandes quantités. L'antiquité consommait donc de grandes quantités d'ail mais on s'offusquait de ses effets sur l'haleine et on interdisait l'entrée des temples à ceux qui en mangeaient. Dans la civilisation musulmane, l'ail va tenir également une place de choix, dans l'alimentation comme dans la médecine. Le Prophète l'appréciait mais il recommandait de ne pas en manger quand on se rend à la mosquée à cause de sa forte odeur. Les médecins musulmans recommandèrent l'ail pour soigner diverses maladies. Selon Ibn Sînâ, il soigne les enflures et les affections de la peau, la pelade, la sciatique, les maux de dents, la toux chronique, la bronchite et, mélangé à du miel, le dartre. Al Qazwinî recommandait les feuilles mâchées d'ail contre la chassie, il l'indiquait, en onction, mélangé avec du miel, pour réduire les rides du visage. Pour Ibn Qayyîm al-Djawziyya, l'ail coupe la soif, il augmente les urines, il combat les poisons, notamment les piqûres de scorpion, il soigne la toux et les bronchites, il soulage les rages de dents, il chasse les vers, réduit les hémorroïdes et les cicatrise.