Le projet de numérisation du fonds documentaire de la Bibliothèque nationale, qui a démarré au début de l'année 2009, commence à prendre forme avec la numérisation des manuscrits et des livres anciens, a-t-on appris, hier, lundi, auprès de cette institution. «A ce jour, nous avons numérisé mille deux cents manuscrits sur les quatre mille deux cents existants dans notre fonds», a indiqué Mohamed Djennouhat, chef du département conservation de la Bibliothèque nationale, expliquant cette priorité par le fait que les manuscrits sont des documents «fragiles» et «rares». «Les manuscrits et les livres rares, une fois numérisés, sont transférés au département conservation pour être traités et restaurés», a indiqué M. Djennouhat, ajoutant que ces documents sont retirés de la consultation mais que les étudiants et chercheurs peuvent les consulter sur support numérique. «Dès à présent, les manuscrits numérisés peuvent être consultés à travers le réseau local du service des manuscrits», a affirmé le responsable du département conservation. «Parallèlement aux manuscrits et aux livres rares, nous envisageons de numériser les lithographies, les cartes postales, les cartes géographiques et les plans, c'est-à-dire les documents les plus précieux et les plus facilement dégradables du fait de leur manipulation», a expliqué ce responsable, ajoutant que la priorité a été accordée au transfert du document du support papier vers le support numérique. «On doit cependant garder le support microfilm car c'est un support solide», a expliqué le spécialiste, ajoutant : «Pour ne pas prendre de risque, il a été décidé de travailler sur les deux supports à la fois, c'est-à-dire numérique et micro-film». «Nous souhaiterions augmenter les capacités de numérisation de la Bibliothèque nationale pour aller vers une bibliothèque virtuelle», a-t-il dit, relevant l'intérêt d'un système informatique performant.