Palette n Réaliste à travers ses différents tableaux et portraits figuratifs qu'il peint ou reproduit depuis plus d'une trentaine d'années, Abdelkrim Hamri est également réaliste dans ses pensées et ses expressions. Il nous confie lors de sa 4e exposition individuelle, qu'il est à ce jour, à la recherche de sa voie. Il rêve d'ouvrir une petite galerie au niveau de son modeste local et de se spécialiser que dans la peinture. C'est lorsqu'il nous servait de guide à travers une vingtaine de ses œuvres exposées à l'hôtel El Djazaïr à Alger depuis le 11 du mois jusqu'au 20, que cet artiste peintre de Cherchell (Tipasa) nous explique « j'expose depuis 1990 et jusqu'à maintenant je n'ai pas encore retrouvé ma vraie voie. Et ce n'est que ces 3 dernières années que je commence à faire une petite créativité pour ne pas dire création car ce n'est pas facile de passer d'une étape à une autre dans la peinture en sachant que le plus difficile est l'abstrait » . Il trouve qu'il n'est pas encore arrivé à ce qu'il a vraiment envie de peindre et s'est promis d'atteindre ce but dans une année et de se mettre rien qu'à la peinture après avoir décroché sa retraite « c'est bien de peindre ce qu'on voit et ce qu'on est en train de voir. Mais il serait préférable de peindre directement ce qu'on ressent. Quand j'arrive à peindre ce que je ressens, je dirais que je commence à faire quelque chose » a-t-il martelé nous avouant au passage qu'à ce jour, il n'est pas tout à fait satisfait de ce qu'il fait «car je fais des travaux sur commande, la décoration de l'intérieur et autres activité en parallèle de ma fonction administrative». Incluant pour la 1ère fois un nouveau style à sa peinture par des signes en triptyque, qui consistent à peindre un tableau en 3 partie séparées, l'artiste expose aussi ce chez d'œuvre à titre d'essai .Un mélange de signes triptyques figuratifs de fleurs et de coquelicots qui s'ajoutent à une vingtaine de tableaux du style réaliste et quelques portraits dont ‘'timidité et ‘'tristesse''. Et là. Une halte s'impose ! Ces 2 tableaux relatent les traits de 2 femmes âgées dont l'une ridée vous provoque par son regard de tristesse marqué par la misère mais aussi par ‘'la sagesse'' selon Abdelkrim Hamri « j'adore peindre de vieilles personnes à travers lesquels j'exprime le vœu de retrouver un passé qu'on risque de ne plus avoir au futur !. Quand on les peint, on les immortalise pour les générations futures. Quand on perd des gens pareils, c'est un fond de toute une histoire qui disparaît avec. Ils ont tout pris avec eux y compris la ‘'baraka''. En repeignant ces rides et ces traces, j'avoue que je retrouve un peu ma grand-mère à laquelle je suis très lié et toutes les grands-mères algériennes. Les vieilles personnes sont tellement sincères et honnêtes. Ce qui n'existe plus actuellement». Passé de la reproduction par son petit crayon durant ses débuts dans les années 70, vers l'ancre de chine à la gouache, Hamri dépasse aujourd'hui la centaine de portraits réalisés. Fan de la musique qui est parfois sa source d'inspiration, notamment la musique andalouse, ce quinquagénaire, élève de la pure école de réalisme s'attache également une autre source d'inspiration : sa guitare. Il est d'ailleurs membre à l'association Rachidia de musique andalouse de sa ville natale, Cherchell. Enfin, l'artiste n'omet pas de rendre hommage à son ami, Djamel Sebbagh dit ‘'le bras'', lui aussi artiste peintre, décédé, il y a 10 jours qui a beaucoup fait pour la musique avec son petit banjo.