Sidi Aïssa, le vénérable saint de Sour el-Ghozlane, est en déplacement à Hamza (Bouira), avec sa famille. Sa fille tombe malade et se laisse dépérir. Elle refuse de manger tout ce qu'on lui présente. «Ma fille, s'écrie le saint homme, dis-moi ce que tu veux manger et je remuerai ciel et terre pour te le trouver ! – «Eh bien, dit la jeune fille, je veux du lait de chamelle !» Sidi Aïssa fait rechercher partout du lait de chamelle mais n'en trouve pas. Il quitte le village et va du côté de la montagne, pour trouver ce produit. A bout de forces, il s'assoit sur un rocher où coule une source d'eau claire et, plantant sa canne, il s'écrie : «Ô Dieu, fasse que cette eau se transforme en lait de chamelle, ainsi j'en remplirai ma guerba (outre), et je l'amènerai à ma fille ! Aussitôt, la source se met à bouillir et l'eau prend progressivement une couleur blanchâtre. Sidi Aïssa se baisse, en recueille un peu dans la paume de sa main et le porte à la bouche. Il goûte, fronce les sourcils, puis s'écrie : «C'est du lait de chamelle !» il remplit une gourde pour sa fille qui guérit aussitôt. La source, dit-on, a gardé longtemps la couleur et le parfum du lait de chamelle, puis cette couleur et ce parfum se sont estompés. aujourd'hui, dit-on, cette source, appelée Aïn Ahmed, a gardé une légère coloration blanchâtre...