Résumé de la 51e partie n Alors qu'un père fête la naissance de sa fille, un ogre, sous l'aspect d'un voyageur, est repoussé par les invités. Il menace alors de venir plus tard, prendre la fille. La mère est surprise par l'air triste de son mari. — quoi, lui dit-elle, pourquoi arbores-tu cet air ? — hélas, dit-il. Elle s'étonne encore plus. — pourquoi te plains-tu ? Ce jour n'est-il pas, pour nous, un jour de bonheur ? — hélas, si tu savais ! — dis-moi ce qui est arrivé ! Et il lui raconte comment un ogre, déguisé en voyageur étranger, s'est glissé parmi les convives et comme ils l'ont repoussé, il est entré dans une colère terrible . «Il a exigé, pour se venger de l'humiliation qu'il a subie, notre fille ! Il a dit, avant de disparaître : «je viendrai la prendre une nuit d'hiver, une nuit de vent, de tonnerre et d'éclairs, quand vous aurez dîné d'un plat de couscous au gros grain !» La mère est atterrée. Le père essaye de la rassurer. — ce n'est qu'une menace ! — non, s'il a dit qu'il reviendra la chercher, il reviendra ! — nous la défendrons, ses sept frères et moi ! — hélas, vous ne pourrez rien faire pour elle ! mais, en ce qui me concerne, il y a une chose que je pourrai faire. — quoi donc ? demande l'homme. — ne jamais préparer de couscous au grain ! L'homme soupire. — tu as raison ! Et pourtant, comme tous les hommes, il aime beaucoup le couscous au gros grain, le berkoukès, que l'on prépare les soirs d'hiver, avec une purée de fèves sèches… C'est un plat délicieux et très nourrissant, mais pour l'amour de sa fille, le père accepte de s'en priver et d'en priver toute la famille. — plus de berkoukès ! — il faut que notre fille ignore l'existence de ce plat ! — mais les garçons… — ils le connaissent, mais on va le leur faire oublier. Les grands garçons, comme leur père, aiment le berkoukès. D'ailleurs, ils ne cessent de le réclamer à leur mère. — mère, pourquoi ne prépares-tu pas du berkoukès ? — la mère tente de trouver des justificatifs. — c'est un plat lourd et indigeste ! — mais c'est bon, en hiver ! — et moi, je vous dis que c'est mauvais pour la santé ! Le père vient au secours de la mère. — Si votre mère dit que le berkoukès est mauvais, c'est qu'il l'est. Vous avez d'autres mets pour vous rassasier ! (à suivre...)