Résumé de la 1re partie n Abandonnée dans la forêt par son père, la jeune fille que sa marâtre avait revêtue d'une peau de singe, est recueillie par M'hammed, le fils du Sultan... Après avoir rempli sa jarre, elle suivit le chemin indiqué par les filles et vit effectivement le prince à l'endroit prévu. Quand elle passa devant lui, il fut ébloui par sa merveilleuse beauté, l'attrapa par le bras et lui dit : — Qui es-tu jeune fille ? Qui est ton père ? Elle resta muette, il insista, elle lui répondit alors : — Je suis la fille de Soliman Jebali, et elle s'enfuit à toutes jambes. Elle rentra au château, revêtit sa peau de singe et s'installa dans son coin habituel comme si de rien n'était. Lui, rentra plus tard et alla voir sa mère, il fit semblant d'être malade et posa la tête sur ses genoux. Elle s'inquiéta, lui demanda ce qu'il avait et s'il fallait appeler un médecin. Il la rassura : — Non, je veux prendre femme. Elle rit et lui dit : — Et alors ! ça te rend malade ! Dis-moi qui tu veux épouser et j'irai moi-même demander sa main. Il lui déclara : — Je veux me marier avec la fille de Soliman Jebali. Elle sursauta, effrayée : — Toi, le fils du sultan, te marier avec la fille de Soliman Jebali ! Si ton père l'apprend, il te tuera ! Il insista : — Je n'épouserai que la fille de Soliman Jebali, sinon je me tuerai, va demander sa main. La mère informa le sultan qui refusa catégoriquement ce mariage, mais voyant que son fils se laissait dépérir et menaçait de se suicider, il céda. La mère partit alors demander la main de la fille de bonne famille et d'honorable alliance. Le père Soliman l'accueillit : — Vous m'honorez beaucoup mais je n'ai pas de fille digne d'un prince, fils de sultan, je n'ai qu'un couffin de plumes. Elle lui répondit : — Nous la prenons puisque c'est la volonté de mon fils. Soliman Jebali lui dit alors : — Promettez-moi de ne pas me nuire, de me garder la vie sauve si vous découvrez que la mariée n'est qu'un couffin de plumes. La sultane promit et rentra chez elle. Une semaine après, la ville fut décorée et la fête commença. La nuit du henné, la mère et les sœurs de M'hammed le fils du sultan s'habillèrent avec beaucoup de soin et d'élégance et se dirigèrent vers la maison de Soliman Jebali. Dès leur départ, la petite guenon ôta sa peau de singe, se lava, s'habilla et les suivit jusqu'à la maison de la mariée. Elle entra, la maison s'illumina par sa beauté merveilleuse et tous la regardèrent avec admiration. La mère Zazia, femme de Soliman Jebali, l'accueillit dès le seuil, se jeta dans ses bras et la supplia : — ô mon enfant, tu m'es tombée du ciel ! Embellis la nuit de ma fille ! Elle lui répondit : — Ah non ! Je suis venue assister au mariage et non jouer à la mariée, d'ailleurs, je ne peux rester longtemps. La mère Zazia insista et la supplia encore, les larmes aux yeux : — Ma fille, que Dieu te garde en vie, accepte sinon ma tête et celle de mon mari, le vieux Soliman, seront coupées. Elle eut pitié d'elle et accepta à condition de pouvoir rentrer avant le départ de la famille du mari. Profitant de cette gentillesse, la vieille la pria de revenir le lendemain pour la nuit de la Dokhla. On l'habilla, la maquilla puis on l'installa sur le podium. Tout le monde la regardait, ébloui par sa beauté. M'hammed, le fils du sultan, la reconnut et confirma : — C'est elle la jeune fille que j'ai vue l'autre jour.