L'administration américaine tentait ce jeudi de convaincre les Européens d'équiper leurs grands aéroports de scanners corporels pour les vols vers les Etats-Unis, mais ces derniers exigeront en contrepartie de sérieuses garanties. La secrétaire américaine à la Sécurité intérieure, Janet Napolitano, est venue à Tolède (Espagne), où sont réunis les ministres de l'Intérieur des 27, pour tenter d'obtenir cet accord, jugé indispensable après la tentative d'attentat perpétré à Noël sur un vol Amsterdam-Detroit par un jeune Nigérian qui portait sur lui des explosifs non décelés lors des contrôles. Ces exigences pourraient être embarrassantes pour les Américains. Les scanners corporels actuels sont équipés de mémoires et peuvent même les transférer, affirme l'Electronic Privacy Information Center (EPIC), un centre de recherches de Washington. Les Européens ne disent pas non aux scanners corporels, mais ils exigent l'obligation de détruire les images et veulent que les contrôles se fassent sur une base volontaire. «A Tolède, nous allons sonder les capitales et les mesures qui seront adoptées devront offrir toutes les garanties pour les droits fondamentaux» a expliqué le secrétaire d'Etat à la Sécurité. Pour sa part, la nouvelle commissaire désignée à la Justice, a averti que «Notre besoin de sécurité ne peut justifier des violations de la vie privée. L'usage des scanners corporels ne doit se faire que sur une base volontaire et les images doivent être immédiatement détruites».