Détails n Pour son premier point de presse ouvert aux journalistes étrangers, Rabah Saâdane parle du match que livrera son équipe face à l'un des favoris en puissance de cette CAN, la Côte d'Ivoire en l'occurrence. Le sélectionneur national, Rabah Saâdane, a évoqué dès le départ l'état des lieux de l'infirmerie des Verts à la veille de la rencontre face à la Côte d'Ivoire. «Concernant le cas de Antar Yahia, les choses sont claires. Le joueur est complètement rétabli, mais il devra acquérir progressivement sa forme sportive. Cela va demander davantage de temps, donc il tient la route actuellement, mais pour une certaine partie de la rencontre. Pour ce qui est de Chaouchi, nous allons avoir une idée précise à la fin de l'entraînement (conférence de presse animée avant la séance). Nous allons lui faire subir un test d'efforts pour décider définitivement s'il tiendra sa place ou non. Le cas de Meghni est moins grave : le joueur est opérationnel et nous pouvons compter sur ses services», dira-t-il. Il révélera que l'équipe ne connaîtra pas de grands changements à l'occasion du match. «Si tout va bien d'ici à demain, il y aura peu de changements par rapport à l'équipe qui a affronté l'Angola. Au grand maximum, nous allons changer deux joueurs». Le sélectionneur national est ensuite entré dans le vif du sujet en affirmant que le match de ce soir ne doit pas faire oublier le point principal de son équipe en arrivant ici, en Angola. «Le fait d'avoir renoué avec la compétition continentale après les absences dans deux éditions est déjà une bonne chose pour nous. Nous sommes déjà très heureux d'être présents dans cette Coupe d'Afrique», dira-t-il avant de parler de l'adversaire de l'Algérie dans ces quarts de finale. «Nous allons affronter la Côte d'Ivoire qui est le favori. Je pense que ce sera un excellent test pour nous. Nous avons joué le Mali, l'Angola, et la Côte d'Ivoire correspond parfaitement à notre niveau. Ce sera une bonne chose pour notre préparation. C'est une grande équipe et ce n'est pas la peine de la présenter, mais nous allons jouer sans complexe et donner le maximum pour réaliser un excellent résultat», soulignera-t-il. Pour ce qui est de la préparation de son équipe, Saâdane estime que le joueur algérien aime relever les défis. Ses capés préfèrent croiser les gros calibres pour se donner à fond et montrer qu'eux aussi ont du talent». Le coach des Verts n'a pas tari d'éloges sur les Eléphants. «La Côté d'Ivoire est une équipe très équilibrée tant sur le plan offensif que défensif. En ce qui nous concerne, je pense que nous sommes sur la bonne voie actuellement. Nous avons situé nos lacunes et nous devons faire attention face à cet adversaire. Dans un match de quarts de finale, tout peut arriver. Nous allons jouer intelligemment et avec notre créativité surtout sur le plan offensif, mais je sais que le chemin est encore long et nous aurons encore besoin de temps pour perfectionner les automatismes. Il faudra laisser du temps à cette équipe pour être plus performante devant. La qualité des joueurs est un paramètre important pour réussir à monter une grande équipe. Ce n'est certainement pas après quelques séances d'entraînement que nous arriverons à ce stade. Il faudra donc de la patience et de la persévérance dans le travail», fera-t-il savoir. Pour lui, «il n'y a pas que Drogba au sein de l'équipe ivoirienne. Tous les joueurs qui composent cette équipe sont de valeur internationale. Nous allons jouer sans complexe. Je pense que Côte d'Ivoire - Algérie équivaudra à un match de Coupe du monde». L'aveu «Je regrette la défaite face au Malawi» Par ailleurs, le sélectionneur de l'Equipe nationale dira qu'il n'a pas à choisir un adversaire à ce stade de la compétition. Il avoue en revanche pour la première fois regretter la lourde défaite que l'équipe a concédée face au Malawi lors de la première journée de la phase des poules. «Je n'ai aucun regret. Peut-être que notre seul regret c'est d'avoir perdu par 3 buts à 0 face au Malawi lors de notre premier match. Je sais bien que le premier match dans une compétition à quatre a toujours été très important. Personnellement, je regrette beaucoup le premier match parce que nous n'avons pas montré notre vrai visage. Mais par la suite, l'équipe a eu une réaction positive, et croyez-moi, ce n'est pas évident de se retrouver en quarts de finale après une défaite par 3 buts à 0». La réponse «Le match face à l'Egypte n'est pas notre référence» Commentant la déclaration de l'entraîneur de la Côte d'Ivoire, Halilhodzic, qui a dit que le rendement de l'équipe algérienne face à l'Egypte constitue une référence pour lui, Saâdane soutiendra le contraire. «Ce n'est pas tout à fait mon opinion. Je pense que nous avons surtout cherché le résultat lors de nos matches de qualification, encore plus face à l'Egypte où nous étions soumis à une terrible pression. Et même si nous avons gagné le match, je ne peux pas cacher qu'il y avait autant de bonnes que de mauvaises choses. Pour moi, je pense qu'il y a d'autres matches de référence où mon équipe a bien mieux joué dans sa production dans le jeu défensif qu'offensif. Nous sommes dans une phase transitoire. La Coupe d'Afrique nous donne l'occasion de participer à une très bonne compétition pour préparer la Coupe du monde. Je pars du principe de préserver l'état de santé de mes joueurs. Antar Yahia est un élément très important au sein de l'équipe d'Algérie, mais actuellement il n'a pas encore retrouvé toutes ses capacités physiques. Son absence nous a permis de préparer une autre option qui marche en ce moment», fera-t-il savoir. Les conditions «La pelouse n'est pas bonne mais jouer à 20h 30 est un avantage» Pour la première fois dans cette compétition, l'équipe d'Algérie disputera son match en nocturne. Cela réjouit le coach, qui dira : «Jouer à 14h ou 17h et jouer à 20h 30, il y a certainement une différence. Cependant, ce que j'ai remarqué depuis mon arrivée à Cabinda c'est que le taux d'humidité est bien plus important que celui de Luanda. Il faudra donc s'adapter à cet environnement. Cela est également valable pour notre adversaire». Par ailleurs, il relèvera le mauvais état de la pelouse du Estadio Nacional de Chiazi. «Avant d'arriver à Cabinda, nous avons eu des informations quant à la pelouse. Nous avons constaté son mauvais état,hier, lors de notre première séance d'entraînement sur le terrain principal. Je pense que le match est programmé sur ce terrain et nous n'avons pas d'autres choix : nous devrons nous y adapter». L'avis Face au Ghana, La Côte d'Ivoire a montré sa vraie valeur» L'entraîneur des Verts n'a pas voulu trop s'étendre sur le premier match des Ivoiriens face au Burkina Faso. Il estime que le début d'une compétition est souvent difficile. «Effectivement, la Côte d'Ivoire a débuté le tournoi moyennement, mais ça ne veut absolument rien dire. Cela s'explique par le fait que c'est toujours difficile d'entamer une compétition aussi relevée avec force. Il y a aussi d'autres facteurs qui ont perturbé le rendement de l'équipe, mais par la suite nous avons vu sa vraie valeur face au Ghana. Elle a démontré toute sa force et sa solidarité en réussissant à prendre le dessus sur le Ghana même à dix après l'expulsion d'Emanuel Eboué», dira-t-il. Le respect «Halilhodzic est un entraîneur qui a fait ses preuves» Enfin, Saâdane reconnaît le travail colossal réalisé par l'entraîneur des Eléphants. «Halilhodzic est un entraîneur qui a fait ses preuves un peu partout dans le monde. Je suis sûr que les Ivoiriens se montreront sages quel que soit le résultat de leur équipe dans cette Coupe d'Afrique. C'est un match de coupe où tout peut arriver. Si la Côte d'Ivoire est là, c'est sûrement grâce à son potentiel de joueurs de qualité, mais il y a aussi l'excellent travail réalisé par le coach. Ce serait une grave erreur de changer un entraîneur à trois mois de la Coupe du monde. Il faut prendre la France comme exemple. Les gens sont tellement sages et objectifs qu'ils n'ont pas cédé à la pression. Ils ont maintenu Domenech jusqu'à la fin de la Coupe du Monde. Il faut que l'Afrique progresse de ce côté-là. La victoire est certes revigorante, mais ce que nous oublions souvent c'est qu'une défaite peut, elle aussi, booster les joueurs. La preuve, notre revers face au Malawi nous a fait énormément de bien car il nous a permis de nous remettre en cause».