Liesse n Des milliers de citoyens ont déferlé hier soir sur les différents artères de la ville d'Oran, pour fêter la victoire d'une sélection nationale face à la Côte d'ivoire en quart de finale de la CAN 2010 à Cabinda. La joie été indescriptible sur fonds de chants, de youyous, de musiques et de klaxons, plongeant tous les quartiers d'El Bahia et sa périphérie dans une ambiance de liesse, après la qualification des verts pour les demi- finales de la coupe d'Afrique des nations. Des jeunes et moins jeunes, drapés aux couleurs nationales, ont défilé des heures durant en criant «viva l'Algérie, viva Cheikh Saadane», bravant le froid et la pluie. La place du 1er novembre, lieu de ralliement de tous les oranais, s'est transformée, après le sifflet final, en une grande scène de fête. La liesse était de mise à l'USTO, Haï El Yasmine et haï Es-Sabah, El Hamri, Sidi El Houari où des marrées humaines et des files de voitures défilaient sans interruption, brandissant les couleurs nationales. Les sirènes des navires au port d'Oran retentissaient de toutes parts se mettant de la partie pour accompagner ces scènes de joie. Les cafés et les restaurants qui ont fait office de lieux de spectacles ont prolongé leurs fermetures, tard dans la nuit, offrant aux mordus de la balle ronde des forums pour des commentaires. Dans certains quartiers, dans des cités universitaires, des jeunes ont donné libre cours à des parties de disc jockey diffusant, à grands décibels, les fétiches chansonnettes dédiées à « El khadra ». « Les verts ont prouvé qu'ils sont les meilleurs parmi les mondialistes en course dans ce tournoi africain en éliminant un sérieux favori », a commenté le jeune Kamel en délire. « Les camarades de Ziani ont fait encore une fois perduré le bonheur des algériens. Pourvu que ça dure in chaallah », dira Mohamed, un quinquagénaire. « Notre onze national a montré qu'il est capable d'aller plus loin, donnant un visage digne d'une grande équipe de football », ont soutenu des jeunes en extase. « Nous sommes très contents que notre équipe ait franchi l'obstacle ivoirien, c'est un match historique. Une vraie final. Mabrouk à tous les algériens », s'est exprimée, dans une explosion de joie, une jeune fille à hai Es Seddikia. « Le trophée est à notre portée après avoir franchi l'écueil ivoirien. Notre prétention est grande aujourd'hui », a souligné un cadre sportif. « Cette victoire est une bonne réponse à ceux qui ont douté des capacités des capés de Saadane », s'est exclamé Mehdi, en ajoutant, « rendez vous en demi-finale. L'aventure des fennecs continue avec l'art et la manière».