Assiduité n Samira lit les journaux, regarde la télévision et écoute la radio pour s'informer sur tout ce qui touche à Karim Ziani et ses coéquipiers. Son attachement aux Verts et tel que sa mère commence à se faire du souci pour elle. «Ma fille est tout simplement folle de l'Equipe nationale, affirme Djamila, la soixantaine environ, elle ne parle que de cela depuis quelque temps». Samira, 16 ans, ne s'intéressait pourtant pas au football avant. Mais tout a changé depuis le match face à l'Egypte. «Soudainement, elle est devenue une grande fan de la sélection nationale», relève sa mère. Et d'ajouter : «Elle lit les journaux, regarde la télévision et écoute la radio pour s'informer sur tout ce qui touche à Karim Ziani et ses coéquipiers. La dernière fois, je me suis disputée avec elle parce qu'elle a allumé la télévision de bon matin et a mis le volume à fond pour pouvoir écouter les nouvelles de l'équipe en Angola.» Samira connaît tous les joueurs qui composent la sélection nationale. Elle se tient régulièrement informée de leurs prestations sur le terrain et même en dehors ! «Récemment, elle est venue me raconter dans les détails la vie privée de certains joueurs», affirme sa mère. Et d'ajouter : «Au fait, elle voue une admiration particulière à Mourad Meghni.» Avec ses copines au lycée, Samira ne parle que des Verts, ces derniers temps. Quand ils gagnent, «elles célèbrent cela entre elles par des bips via le téléphone mobile», note Djamila, signalant que sa fille lui demande souvent de voir les matches des Fennecs avec sa meilleure amie, chez cette dernière, pour avoir la possibilité de sortir dans la rue et défiler en cas de victoire «étant donné qu'avec moi, elle n'a aucune chance de se retrouver dehors». L'attachement de Samira aux Verts inquiète quelque peu sa mère : «Quand ils ne gagnent pas, on dirait que c'est la fin du monde pour elle. Face à la Côte d'Ivoire par exemple, elle s'est mise à pleurer à chaudes larmes après le second but inscrit par les Ivoiriens dans les dernières minutes de la partie. Elle était hors d'elle, inconsolable. Fort heureusement, Madjid Bougherra a égalisé.» «Je ne reconnais plus ma fille» l Fatma-Zohra, la soixantaine, dit avoir du mal à comprendre le comportement de sa fille âgée de 40 ans. Celle-ci «s'intéresse trop à l'Equipe nationale», dit-elle en expliquant : «Elle est devenue une toute autre personne, je ne la reconnais plus franchement depuis que la sélection nationale est revenue au-devant de la scène footballistique. Elle vit au rythme des résultats de l'équipe. Elle vibre avec les victoires et réagit mal aux défaites. C'est une femme très sage pourtant.» «C'est une chauvine désormais, elle n'accepte pas qu'on critique les joueurs», ajoute-t-elle, non sans signaler au passage qu'elle aime tous ceux qui sont avec l'Equipe nationale : «Il y a quelques jours, je l'ai surprise en train de suivre le match Tunisie-Cameroun et quand je lui ai fait remarquer que ce n'est pas l'Equipe nationale qui joue, elle m'a répondu : «Les Tunisiens nous ont apporté leur soutien, c'est pourquoi je suis de tout cœur avec eux.» Sur un autre plan, notre interlocutrice révèle que les jours où les Verts disputent un match, sa fille se contente de préparer des sandwiches ou des plats légers pour sa famille et ce, «pour être sûre de suivre l'intégralité de la rencontre».