Les travaux de restauration du «palais du Bey» d'Oran «seront lancés très bientôt», a annoncé, hier, mardi, le wali. Une enveloppe de 85 millions de dinars a été accordée pour la première tranche de la restauration de ce monument historique et architectural classé, a souligné le chef de l'exécutif dans une déclaration à l'APS. Les travaux de cette opération centralisée, confiée en 2008 à l'Office de gestion et d'exploitation des biens culturels (Ogebc) par le ministère de la Culture, toucheront le palais du Bey et ses structures annexes. Le palais du Bey est composé de trois parties, à savoir le diwan, le pavillon de la favorite et le harem, ainsi que des structures annexes dont deux monuments majeurs, les donjons rouges qui remontent à 1345, époque des Mérinides durant le règne d'Abou El Hassan El-Merini, et l'ancienne caserne espagnole qui avait servi d'écuries pour les chevaux turcs et français, a indiqué un cadre de l'Ogebc. Le palais du Bey, qui avait servi de caserne militaire durant la colonisation française, a été édifié sur un fort espagnol du mur de Rosalcasar (Ras El-Ksar), sur une superficie de 5,5 ha et dispose de 18 monuments dont 8 classés. Il y a entre autres «la porte du châteauneuf», «l'échauguette d'angle» de l'enceinte du «palais du Bey», «l'Ecusson espagnol», «les inscriptions du châteauneuf», «la promenade d'Ibn Badis» (ex-Letang) qui comporte «la porte du caravansérail», a-t-il ajouté. Le palais du Bey est notamment truffé de tunnels visitables qui partent de l'est vers l'ancien fort Saint Miguel jusqu'au lycée Pasteur au centre-ville d'Oran, a ajouté un spécialiste, indiquant l'existence d'autres tunnels qui vont de Haï Derb vers d'autres sites dont notamment la mosquée du Pacha.