Accusation n La direction de l'antenne régionale de Tizi Ouzou, du fonds national de peréquation des œuvres sociales (Fnpos) fait face depuis plus de deux mois, à un délicat problème. Quatre employés de ladite antenne (trois femmes et un homme) accusent le directeur de harcèlement sexuel et moral. L'affaire a débuté le 3 décembre 2009, lorsqu'une femme de ménage fraîchement recrutée a adressé au wali de Tizi Ouzou une «plainte pour harcèlement sexuel», avec copie au ministre du Travail, au directeur général du Fnpos et au secrétaire général de l'Ugta. Dans le document dont nous avons obtenu une copie la plaignante écrit : «Le directeur régional du Fnpos m'a fait des propositions indécentes et m'a menacée, au cas où je n'obtempérerais pas, qu'il sera mis fin à mes fonctions.» Elle raconte ensuite une «mésaventure» qu'elle aurait vécue le lendemain de son recrutement avant de mentionner plus loin que «après avoir raconté ce que je venais de vivre à certains membres du personnel, j'ai appris que je n'étais pas la seule à être victime de harcèlement». Le 14 décembre c'est la secrétaire de direction qui adresse une requête au directeur général du Fnpos sous l'objet «Requête pour harcèlement moral» où elle fait état de harcèlement moral de la part du directeur suite «à la fin de non-recevoir opposée par mes soins à ses tentatives de subversion, ne cessant de me solliciter (…) pour lui assurer un témoignage favorable.» La femme de ménage revient à la charge le 22 décembre passé par une nouvelle lettre adressée cette fois-ci au ministre du Travail, au wali, au procureur d la République, au chef de la sûreté de la wilaya et au SG de l'Ugta pour se plaindre de «réduction de son contrat de travail sachant que celui que j'ai signé était de trois mois», souligne -t-elle. Les plaintes se poursuivent et nous avons appris d'une source proche de la sûreté de wilaya que les deux plaignantes ont été entendues dans cette affaire plusieurs fois et qu'une enquête est en cours. Le 25 janvier passé 4 employés de l'antenne régionale (trois femmes et un homme) adressent conjointement un courrier au Premier ministre, au ministre du Travail, aux députés de la wilaya (RCD, FLN et RND) au wali, au procureur général, au chef de la sûreté de wilaya, au SG de l'Ugta et à l'inspecteur du travail pour soutenir la femme de ménage et se plaindre de «harcèlement moral, sanctions arbitraires et atteintes à la vie privée», par ailleurs, il souligne l'absence d'une enquête administrative. Celle-ci, avons-nous appris de sources sûres, a été menée la semaine passée. Une commission d'enquête a été diligentée le premier février par la direction générale du Fnpos. Des travailleurs de l'antenne de Tizi Ouzou nous ont confirmé qu'ils avaient été entendus par les enquêteurs dans cette affaire. Ce matin, nous nous sommes déplacés à la direction régionale du Fnpos à Tizi Ouzou où nous avons été reçus par le directeur. Celui-ci que nous avons sollicité pour nous donner sa version des faits concernant ce problème nous a répondu : «J'ai une direction régionale qui est à Alger et c'est à elle de vous répondre.»