Quatre employées du FNPOS de Tizi Ouzou appellent leur hiérarchie à réagir face au harcèlement moral dont elles sont victimes. Le problème du harcèlement sur le lieu de travail continue de faire des victimes. Ainsi, quatre employées de la direction du Fonds national de péréquation des œuvres sociales (Fnpos) de Tizi Ouzou ont saisi les plus hautes autorités pour dénoncer « le harcèlement moral, sanctions arbitraires, intimidations de témoins et atteinte à la vie privée » dont elles font l'objet depuis des mois. Dans ce courrier, dont une copie nous a été adressée, les signataires expriment leur colère et appellent leur hiérarchie à réagir face à ce qu'elles ont qualifié d'enfer. En décembre 2009, elles affirment que l'une d'entre elles, une femme de ménage, mère de cinq enfants, a déposé plainte contre son directeur auprès de la police, et sa déposition a été confirmée par deux autres victimes, des femmes qui exercent dans le même service. Une action, regrettent-elles, qui n'a pas été suivie par une enquête administrative : « Néanmoins, les nombreuses lettres adressées à la direction générale et au ministère du Travail et de la Sécurité sociale ont fini par provoquer une inspection dépêchée d'Alger, qui a entendu les témoins et les victimes, sans pour autant prendre de décisions. Mieux encore, la femme de ménage, qui avait signé un contrat de travail de trois mois, a été remerciée sans aucune justification, alors que les témoins sont quotidiennement sous le coup des menaces, d'intimidation, de harcèlement moral exercés par le directeur incriminé. » Munies des nombreuses lettres qu'elles ont adressées à qui de droit, les quatre victimes n'ont trouvé que les rédactions de la presse pour « défendre leur dignité » en tant que femmes travailleuses. Elles affirment qu'elles ne pouvaient se taire face au chantage dont elles faisaient l'objet, ce qui les a poussées à déposer plainte auprès des services de police, dont l'enquête n'a toujours pas abouti. Mais depuis cette action, et en signe de représailles, elles subissent les pires supplices, sans que l'administration hiérarchique daigne prendre les mesures nécessaires pour mettre un terme à ces actes. Elles espèrent que leur « cri de détresse » soit, cette fois-ci, entendu par les autorités afin qu'elles soient « protégées » sur leur lieu de travail, et « plus respectées » par leurs responsables directs.