Une délégation d'Amnesty International a entamé, dimanche, des entretiens avec des responsables libyens à Tripoli, à l'occasion de la première visite d'une équipe de cette organisation de défense des droits de l'Homme en Libye depuis 1988, a indiqué un de ses membres. Abdel Salam Sayed Hassan, le chef de cette délégation de cinq personnes arrivée samedi soir, a indiqué à la presse que cette visite avait pour but d'exposer aux dirigeants libyens les «préoccupations de l'organisation» quant à la situation des droits de l'Homme en Libye, pays qui cherche à normaliser ses relations avec la communauté internationale. L'équipe a eu dimanche une première série d'entretiens avec des membres de la fondation Ka- dhafi, organisation de bienfaisance dirigée par Seïf al-Islam, fils du numéro un libyen Mouammar Kadhafi. Des rencontres avec les ministres de la Justice et des Affaires étrangères libyens sont prévues, a indiqué M. Hassan, responsable du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord au sein d'Amnesty. Dans un communiqué publié le 9 janvier à Paris, Amnesty avait demandé à pouvoir se rendre en Libye «afin d'affiner et d?approfondir son analyse de la situation des droits des l'Homme» dans ce pays.