"Metamorphose" Naguère ville belle et propre, la ville des Genêts offre aujourd?hui un visage défiguré, triste et désolant. Des amas d'immondices dégageant des odeurs repoussantes jonchent les rues et les quartiers, depuis plus d?une semaine, formant ainsi des foyers d'éventuelles maladies. Outre la détérioration de son réseau routier, qui constitue un vrai cauchemar pour ses usagers, été comme hiver, les murs des immeubles sont «défigurés» par des graffitis. La ville perd progressivement les marques d'une cité moderne pour devenir un simple bourg sans aucun charme. Cette situation environnementale fort lamentable, que vivent les habitants ces derniers temps, s?explique par le retard enregistré par les services chargés de l'hygiène qui n?ont pu remplir leur mission, concourant ainsi au laisser-aller. Les grèves à répétition des éboueurs de la commune, comme cela a été le cas ces derniers jours, ont paralysé les opérations de nettoyage. Les espaces verts, tel le square du 1er-Novembre, censés être un lieu de détente, se sont transformés en un marché ouvert de marchandises d'occasion et de friperie, le jour, et en un fief de tous les vagabonds, la nuit. La rue Ahmed-Lamali connaît aussi la même situation, étant transformée en un marché parallèle, où des jeunes trabendistes étalent leurs marchandises sur les trottoirs gênant les piétons. L'ex-rue de la Paix est devenue, elle aussi, un marché de fruits qui avilit ce quartier et ce, outre les déperditions et fuites des eaux usées émanant des conduites d'assainissement éclatées qui déversent leurs eaux sur la chaussée... Nostalgiques, des hommes et des femmes qui continuent d'apprécier la ville des Genêts, rêvent toujours de la voir retrouver un jour sa propreté et sa beauté.