Il est facile de fustiger la saleté des rues, les tas d'ordures qui jonchent les trottoirs et qui ornent tristement les bâtiments. Les poubelles qui ne sont pas ramassées assez régulièrement et déchiquetées par les chiens errants forment des amas d'immondices qui offrent un spectacle moche et affreux, sans parler du fait qu'elles dégagent des odeurs pestilentielles et attirent une colonie de moustiques et autres moucherons. Il est facile aussi pour ceux qui gèrent la ville de mettre en cause l'incivilité des citoyens. « Les gens ne respectent pas les heures de passage des camions de la collecte des ordures. » S'il est évident que les responsabilités sont partagés dans ce domaine, on peut néanmoins se pencher sur les moyens mis en place, ou plutôt dont dispose l'APC pour nettoyer quotidiennement une ville de plus de 30 000 habitants qui génèrent quelque 19 tonnes de déchets ménagers /jour, et aussi sur la façon dont est organisée la collecte des ordures. Actuellement, seulement 50 agents sont affectés au service de nettoyage. « Vu le territoire à couvrir, il faudrait peut être doubler, voire tripler l'effectif pour avoir une ville propre », estime un citoyen. « D'autant plus que le parc roulant (une benne à ordures, 4 camions et deux tracteurs) reste cependant insuffisant pour prétendre mettre à exécution un schéma directeur concernant la collecte des ordures », ajoute-t-il. Aussi, selon toujours notre interlocuteur, les comités de quartiers doivent s'impliquer davantage dans la vie quotidienne de leur quartier pour le préserver de cette dégradation qui empeste leur cadre de vie.