Autrefois l'un des joyaux de la Mitidja, avec son entrée principale à l'est, aux arbres taillés en forme cubique, ses eaux minérales, son entrée nord avec ses superbes platanes, ses ruelles spacieuses et propres lui donnant un cachet de quartier résidentiel…il s'agit bel et bien de la ville de Mouzaïa. Cette dernière a beaucoup perdu de sa splendeur et son cadre de vie est devenu repoussant. Pis encore, hier, tout le monde souhaitait habiter cette belle et calme ville, à trois-quarts d'heure de la capitale et à une demi-heure de la côte. Aujourd'hui, tout le monde la fuit. Et pour cause, nonobstant plusieurs autres raisons, l'environnement a pris un sérieux coup avec la saleté et les odeurs nauséabondes qui sont présentes à chaque coin de rue. La partie sud-est de la ville est malheureusement la parfaite illustration de la situation alarmante en matière d'hygiène qui y règne, surtout en cette période de grandes chaleurs où les maladies en rapport avec la salubrité trouvent un terrain propice pour se propager. La rue Belhadef Ahmed n'échappe pas au spectacle désolant qui s'offre aux passants. A commencer par la placette située juste à côté de l'arrêt des bus. Le jet d'eau érigé à cet endroit, qui d'ailleurs ne fonctionne pas, est devenu un dépotoir où prolifèrent des moustiques, véritable danger pour les riverains. Un peu plus loin, ce sont des sachets en plastique bondés d'ordures ménagères qui sont déposés de manière anarchique à n'importe quelle heure de la journée, exposés au soleil tout au long de la journée et dégageant des odeurs éprouvantes pour la santé des passants. Au bout de cette rue, très fréquentée d'ailleurs, des marchands de fruits et légumes exposent leur marchandise sur le trottoir ; ils laissent les lieux dans un état lamentable après leur départ. Le même aspect lugubre et triste est observé au niveau de la rue Benali Khaled. Des détritus et des cartons débordant d'ordures ménagères sont entassés pêle-mêle devant les locaux commerciaux. A l'entrée de la cité du 1er Mai, plus connue sous l'appellation de Matlaoui, le spectacle est désolant et le site attristant. Des immondices partout, des ordures et des débris de toutes sortes sont amoncelés à l'entrée et en contrebas des immeubles. Le manque cruel de civisme des locataires qui se débarrassent de leurs ordures ménagères à n'importe quel moment de la journée y est pour beaucoup, ternissant ainsi le décor et offrant malheureusement à leurs enfants des espaces sales et polluants. La rue Mebsout Rabah ou « Trig Daïra », elle aussi, connaît une situation inquiétante en matière d'hygiène. Les sachets déposés sur le trottoir sont éventrés par les chats avant d'être traînés sur la chaussée. Il est vrai que la responsabilité n'incombe pas seulement aux services de l'hygiène de l'APC. Celle-ci dispose d'un camion pour l'enlèvement des ordures à des heures qui ne semblent pas arranger les ménages ! Les « Mouzaouites » sont interpellés pour faire preuve de civisme et de discipline afin de préserver l'environnement et redonner à la ville son éclat d'antan.