Cinquante ans après, les séquelles de l'explosion de la première bombe atomique française dans le Sahara algérien sont toujours là. La France a mené 57 essais nucléaires sur trois sites, et ce, de 1960 à 1966. Un général français disait à l'époque que cette région était le lieu idéal pour effectuer ces essais car il y a «une absence totale de vie». C'est ce qui est considéré par de nombreux chercheurs et historiens comme «le grand mensonge politique de la France». Cette dernière dit avoir fait des essais «propres» alors qu'en réalité «ces essais sont également une expérience biologique réalisée par la France sur notre population». Des rapports ont relevé la présence au moment des expériences de quelque 40 000 habitants, entre sédentaires et nomades, éparpillés par communautés d'au moins 500 personnes, séparées par une dizaine de kilomètres l'une de l'autre. Des milliers de personnes ont été contaminées par la radioactivité et d'autres générations continuent aujourd'hui de subir les effets des irradiations, les essais ayant eu également des effets nocifs sur l'environnement. Ces crimes sont considérés par de nombreux chercheurs et historiens comme «un crime continu» car les radiations nucléaires font encore des victimes parmi les personnes ayant été exposées au plutonium, élément chimique «très toxique et polluant» dont les effets peuvent durer «jusqu'à 24 400 ans».