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Les victimes veulent une indemnisation
Publié dans Info Soir le 14 - 02 - 2010

Témoignages n «J'étais en bonne santé, je suis resté là-bas un mois et j'ai accompli ma mission à Reggane. A mon retour à Alger, je ressentais des crampes et des douleurs articulaires.»
C'est ce que nous a dit Madani Mourad, 71 ans, officier supérieur de l'armée en 1971, en marge de la conférence organisée hier par le centre de presse d'El Moudjahid.
Ce témoin chargé de faire le recensement des armes laissées par la France à Reggane, est aujourd'hui complètement paralysé à cause du crime perpétré par la France coloniale dans le Sud de la wilaya d'Adrar. «Tout cela s'est développé très lentement, ça a pris cinq ans pour les deux jambes et le bassin et maintenant je suis handicapé à vie. Actuellement je souffre d'une maladie neurologique et j'ai des douleurs atroces. C'est la radioactivité de la bombe aérienne qui m'a touché. Au début je me demandais ce que c'était car les militaires étaient tous vaccinés et ils sont immunisés contre beaucoup de maladies.»
Après toutes ces années, poursuit encore notre interlocuteur, «j'ai fait un rapport de cause à effet quand j'ai su que mon collègue aussi était gravement malade». N'ayant qu'une faible pension, M. Madani veut une indemnisation de la France pour «payer une infirmière pour m'aider car je suis devenu impotent».
Un autre témoignage démontre encore que ces essais nucléaires restent les plus atroces crimes contre l'humanité commis en Algérie. Ammar, est une autre victime. «En 1987, j'ai été appelé à accomplir mon service national dans la wilaya de Tamanrasset. J'étais jeune, en bonne santé et je pesais 60 kg. Après une période de trois ou quatre mois, des symptômes étranges sont apparus, notamment des maux de tête ininterrompus et une prise de poids anormale. En l'espace de trois mois, je suis passé de 60 kg à plus de 120 kg. D'autres symptômes sont également apparus par la suite. Après avoir accompli mon service national, mon bras droit a été paralysé. Après plusieurs consultations, il s'est avéré que j'étais atteint d'un cancer. Je suis également cardiaque et je souffre d'un excès de cholestérol. Donc, je suis un malade chronique, je souffre de plusieurs maladies. J'ai passé toute ma jeunesse à me déplacer d'un hôpital à un autre.» Comme Madani, Ammar, il demande ses droits et veut être indemnisé et pris en charge.
Selon des versions concordantes, rapportées par l'APS, les populations locales ont été contraintes par les forces coloniales, la veille du jour ''J'', à rester dehors jusqu'à 7 heures du matin, avant que ne soit ressenti un tremblement de terre d'une force incroyable, suivie d'un intense nuage de fumée obstruant la visibilité et des radiations sur un rayon de 650 km, atteignant la région de Kerzaz, dans la wilaya de Béchar et celle de Tissalit au Mali. C'était l'explosion nucléaire. Certaines de ces versions font même état de la présence du général De Gaulle en personne le jour ou ont été menés ces essais.
M. Reggani témoin vivant interrogé par l'APS, dit s'être rendu par la suite en compagnie d'un médecin français, sur le site de l'explosion et dans les ksour, où ils ont été témoins de l'évacuation de dizaines d'irradiés vers l'hôpital de la base militaire, dont une trentaine de femmes ayant accouché prématurément suite aux effets de la radioactivité.


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