Etape n La phase d'étude, qui s'étend sur 30 mois, est un instrument de mise en œuvre de l'étude de restauration et de prise en charge du patrimoine de la vallée du M'zab. Ce plan permanent «va être le garant de la mémoire locale, nationale et universelle, car il va définir toutes les opérations qui vont être initiées dans la vallée du M'zab par rapport à l'étude dont la phase la plus importante est le diagnostic. Et nous faisons entièrement confiance à notre bureau d'études qui a une expérience acquise», affirme le directeur de la culture de la wilaya de Ghardaïa, Nacer Eddine Boulebelout. L'objectif principal de ce plan, selon lui, est la sauvegarde de ce patrimoine contre toute dégradation et sa mise en valeur au niveau international. Ce plan englobe tous les ksour, les monuments, le tissage urbain et suburbain et même les oasis de la vallée. Le plan de sauvegarde a été lancé en 2008, selon notre interlocuteur, suite à une nouvelle loi sur la prise en charge du patrimoine culturel promulguée en 2005 par l'etat, définissant clairement le centre historique et l'outil de sa préservation. Ce qui a permis à la vallée d'être érigée en secteur sauvegardé. «en application des programmes de sauvegarde et de réhabilitation du patrimoine national, dont la vallée du M'zab classée patrimoine mondial depuis 1982, et suite aux différentes résolutions que l'Unesco a émises pour l'élaboration d'un plan permanent de sauvegarde de la vallée du M'zab, l'opération d'étude a été lancée sur concours national et international où le bureau d'études algérien, Urbat, a été choisi pour son importante expérience dans le patrimoine notamment à Ghardaïa», nous a-t-il expliqué. Cette phase d'étude qui s'étend sur 30 mois, selon les experts du domaine dont le directeur de l'Urbat, Hocine Nemmour, est un instrument de mise en œuvre de l'étude de restauration et de prise en charge du patrimoine de la vallée du M'zab. L'étude, qui demande un travail épineux, s'articule sur 3 phases : «le diagnostic et l'analyse de l'état de fait et l'établissement du plan d'urgence, la seconde concerne l'avant-projet pour esquisser les premières actions à entreprendre dont celles pour la protection et la préservation du patrimoine de la vallée et la 3e la levée des réserves pour l'établissement du règlement d'urbanisme qui va gérer tout l'ensemble du territoire pour l'établissement du projet du plan de sauvegarde validé par décret présidentiel opposable au tiers avec un règlement d'urbanisme», nous a-t-il clarifié en tant que chargé du projet. «D'après la première réunion du comité du patrimoine de l'Unesco au canada, il s'est avéré que nous avons à Ghardaïa, le plus grand secteur sauvegardé au monde. Car ce n'est pas uniquement un patrimoine architectural, mais aussi urbain constitué d'un ensemble de ksour avec leurs palmeraies sans compter le paysage naturel de la région», a souligné Hocine Nemmour.