Au moins 70 journalistes ont été tués dans l'exercice de leur métier en 2009, soit le nombre le plus élevé jamais enregistré, a dénoncé le Comité de protection des journalistes (CPJ) dans un rapport publié hier. Le bilan a été alourdi par le massacre de 31 journalistes et employés de presse dans une embuscade aux Philippines, un incident lié à une élection locale en novembre, et par l'escalade de la violence en Somalie. L'organisation basée à New York continue d'enquêter sur les décès de 24 autres journalistes à travers le monde en 2009, pour établir s'ils étaient liés à l'exercice de leur profession. Le précédent record, en partie dû à la situation en Irak, avait été établi en 2007, avec 67 journalistes ayant trouvé la mort en relation directe avec leur activité. En 2008, le nombre des victimes avait baissé à 41. Selon le CPJ, 2009 a également vu augmenter le nombre des journalistes emprisonnés. Au 1er décembre 2009, 136 journalistes dans le monde étaient derrière des barreaux, 11 de plus que l'année précédente. Comme les années précédentes, le meurtre est la principale cause de ces décès, indique le rapport. Au moins 51 des journalistes tués en 2009 ont été victimes d'assassinat, soit les trois quarts du total. 12 de leurs collègues ont été tués par des tirs lors de la couverture d'une zone de combats, 7 autres sont morts en couvrant des situations délicates comme des raids policiers ou des manifestations.