Plusieurs personnes disent souffrir de migraine? Qu?est-ce que c?est ? Quelles sont ses causes ? Doit-elle être traitée ? De quelle manière ? Toutes les réponses à ces questions ont été apportées après plusieurs longues expériences et études, qui sont toujours en cours et pourront, dans le futur, nous apporter de plus amples explications? La migraine est définie comme une affection caractérisée par des accès de maux de tête intenses touchant la moitié du crâne. Elle est différente des maux de tête par ses douleurs intenses, sa nature périodique et son apparition avant l?âge de 25 ans. Il existe deux formes de migraine qui affectent plus de 5% de la population. La forme classique s?accompagnant d?une aura pouvant se manifester jusqu'à une heure avant la douleur. Pendant plusieurs minutes, l?aura donne lieu à des troubles visuels avec apparition de taches lumineuses ou noires (scotomes), de picotements des lèvres et des mains, de troubles de la démarche ou du langage et même de convulsions générales qui ont pour origine la contraction des petites artères du tissu cérébral et du cuir chevelu et provoquent l?aura. Puis en se dilatant, elles entraînent la douleur lancinante caractéristique. La migraine commune ou atypique ne présente pas d?aura, mais les douleurs sont identiques à celles de la forme classique. Ces douleurs peuvent aller d?un simple inconfort à des douleurs intenses accompagnées de nausées, de vomissements et d?une intolérance à la lumière (photophobie). Elle peut être unilatérale ou bilatérale, tout comme elle peut persister pendant plusieurs heures ou plusieurs jours, provoquant une céphalée prolongée à cause du réflexe de contraction des muscles du cou et du cuir chevelu. Aucune anomalie n?est observée chez le sujet entre les accès de migraine. Plusieurs causes ont été incriminées, elles sont complexes et encore mal comprises. La plupart des cas présentent une incidence familiale, mais certains facteurs peuvent aussi provoquer des migraines, entre autres un effort visuel prolongé, une fatigue, l?ingestion de certains aliments comme le chocolat ou un changement hormonal. Effectivement, trois fois plus de femmes que d?hommes souffriraient de migraine (5 à 8%), se produisant avant leur menstruation ou à chaque cycle chez certaines femmes. Cela est dû aux variations hormonales liées à la sécrétion d??strogènes qui varie au cours du cycle. Ces migraines, dites «cataméniales», sont dans la plupart des cas sans aura. Aussi, les modifications de certaines substances chimiques du système nerveux comme la sérotonine peuvent causer la contraction et la dilatation des artères et provoquer les migraines. Les maux de tête (céphalées) localisés, dont les douleurs apparaissent après plusieurs heures de sommeil, peuvent être aussi accompagnés de migraine. Le traitement d?une migraine consiste essentiellement à soulager la douleur et à prévenir sa réapparition. Pour la migraine commune sans aura, le traitement consiste à garder le lit dans une chambre obscure et silencieuse. Pour la migraine avec aura, le traitement doit être choisi au moment idéal, car l?aura est de trop courte durée pour nécessiter un traitement spécifique. On peut prendre des médicaments à base d?ergotamine pour prévenir la céphalée. De tels médicaments provoquent une contraction des vaisseaux sanguins, prévenant ainsi la dilatation qui, elle, est responsable des douleurs (ces médicaments doivent être utilisés avec prudence). La contraction des vaisseaux peut provoquer des nausées et des vomissements, c?est pour cela qu?il convient de traiter les accès mineurs avec des antiémétiques (contre les nausées et les vomissements) et des analgésiques (contre la douleur). Il faut noter qu?il est important d?expliquer au patient les différents mécanismes de la migraine et de lui assurer que sa maladie ne provoque pas de lésions au cerveau, comme il est utile d?identifier les facteurs déclenchants possibles pour les éviter, donc prévenir les réapparitions. Toutefois, si les accès de migraine sont fréquents (+ 15 jours), le médecin pourra prescrire d?autres médicaments préventifs, comme la clonidine, le pizotifène. Dans des cas résistants, on peut même arriver aux antidépresseurs. On doit éviter les narcotiques et autres médicaments du même type pour écarter toute forme de dépendance? Mais n?oubliez pas, pour prévenir tout effet secondaire, surtout si ces médicaments sont contre-indiqués chez certaines personnes (femme enceinte, individus souffrant de troubles rénaux ou vasculaires?), consultez votre médecin? il est votre meilleur guide.