«Nous, en tant que direction de la culture, intervenons par exemple dans les ksour pour faire de l'acte culturel, un acte social. Nous sommes intervenus dans la restauration des puits historiques capteurs d'eau qui existent depuis la nuit des temps dans les ksour. Nous les avons réhabilités puis équipés pour permettre aux habitants l'exploitation et la disponibilité de l'eau. Ces puits serviront pour le nettoyage et permettront l'accès à l'eau pour l'extinction de tout incendie sachant que les sapeurs-pompiers ne peuvent accéder dans ces quartiers avec leurs camions», déclare le directeur de la culture, Nacer Eddine Boulebelout qui se désole de constater qu'il existe une autre frange de la société en parallèle «qui ne connaît pas l'importance de ce patrimoine. Parfois, quand on développe une restauration quelconque, on se retrouve devant des citoyens qui ont carrément changé l'ossature de certaines habitations transformées en style moderne alors que cela n'est pas permis car tout aménagement ou travaux dans une habitation faisant partie d'un site classé (gaz, électricité...), devrait passer d'abord par les services concernés pour avis, à savoir la direction de la culture, la commune et les services techniques de l'Office national de protection de la vallée du M'zab (opvm). Nous essayons de rappeler à ce citoyen avec lequel on trouve beaucoup de difficultés, que cette construction qui fait partie du patrimoine, bien qu'elle soit la sienne, appartient aussi à toute l'humanité. On l'oblige donc à rendre cette construction à son état d'origine». Il nous rappelle que l'un des objectifs du plan «est que le citoyen soit le garant n°1 en matière de protection de son univers. On ne rentre pas dans la vie privée du citoyen, mais on l'oriente en application des principes de la protection du patrimoine. Heureusement que la majorité a cette culture de préservation de ses constructions qui font partie du patrimoine. Les uns se sont organisées en associations, d'autres en groupes de quartiers pour véhiculer les messages de protection du patrimoine dans le cadre de sa propre loi et réglementation juridique», a-t-il conclu.