Résumé de la 2e partie n Si Mourad s'emporte souvent, c'est parce qu'il est au chômage. Pourtant, ce jour-là, Sadjia lui a acheté un cadeau pour son anniversaire. Il est dix-neuf heures trente. Tandis que Meriem continue à faire ses devoirs, Sadjia, dans la cuisine, prépare le dîner. Mourad n'est toujours pas rentré, ainsi que le jeune Tarik, parti faire du sport. Sadjia se rend compte qu'il n'y aura pas assez de pain. Elle va au salon. — Meriem, tu veux aller acheter du pain ? — a cette heure, je ne pense pas en trouver. — on en vend sur les trottoirs ! Meriem se renfrogne. — tu sais que papa n'aime pas qu'on achète ce pain ! — Nous y sommes obligés ! La fillette se lève. Sa mère lui donne de l'argent. — prends trois pains. La fillette sort. La jeune femme retourne à la cuisine. Elle n'est plus en colère contre Mourad et c'est à son tour de se demander où il est passé. Il était plus doux avant que sa société ne fasse faillite. Il a perdu son emploi et aujourd'hui il en cherche un autre, mais toutes les propositions qu'on lui a faites ne l'ont pas jusqu'ici satisfait. Il trouvera certainement, mais en attendant il rend la vie difficile à sa famille. Elle a arrêté d'enseigner il y a quelques années pour s'occuper de ses enfants mais à cause des difficultés financières de la famille elle a repris, assurant des vacations, dans un établissement non loin du quartier. Elle a déposé un dossier ; l'Académie a promis de la recruter : il y a en effet des postes dans sa spécialité. Demain, 24 mai, c'est l' anniversaire de son mari : il aura quarante-deux ans. Si elle est rentrée en retard c'est parce qu'elle lui a cherché un cadeau, une montre qu'elle a payée cher. Et puis, elle a commandé un gâteau… Et il l'a accueilli avec hostilité... il a même levé la main pour la frapper ! Elle a remarqué aussi une chose : Mourad, si libéral d'habitude, est devenu jaloux. Il s'emporte dès qu'elle arrive en retard, il l'interroge sur ses collègues hommes. Parfois même, il vient l'attendre à la porte de l'établissement. Une fois, il lui a fait une scène dans la rue. Elle n'a rien dit, mais arrivée à la maison, elle a éclaté. — je ne veux plus que tu me surveilles ! — c'est mon droit de savoir où tu vas ! a-t-il répondu. Elle lui a jeté à la face. — si tu crois que je te trompe, dis-le ! Alors, il ne s'est pas retenu : il l'a giflée. Elle a crié, elle a pleuré, elle a voulu faire ses valises pour rentrer chez ses parents. Ses enfants ont pleuré et Mourad lui a demandé pardon. Elle s'est calmée et elle a essayé d'oublier. Et voilà qu'aujourd'hui, il a levé la main pour la frapper de nouveau. Pourtant, cette fois-ci il est parvenu à se maîtriser. En tout cas, elle ne supportera pas qu'il la frappe encore. (à suivre...)