Le wali de Tizi Ouzou avait donné instruction pour que les écoles fermées soient récupérées au profit des secteurs de la formation professionnelle ou de la culture afin de servir de centre de formation professionnelle, bibliothèques ou autres infrastructures au profit de la jeunesse. A Sanana (commune de Draâ El-Mizan), des habitants en ont décidé autrement. Deux logements, la cantine et une salle de classe de l'école primaire chahid-Hikem-Hocine, sont squattés par trois familles et ce, depuis 2004. Ces familles disent qu'elles ont perdu leurs habitations dans des intempéries. Depuis, elles n'ont plus où aller. Outre l'occupation des locaux destinés à la scolarité, ces familles pratiquent également de l'élevage transformant les lieux en étable. Les nombreuses requêtes adressées aux autorités compétentes pour redonner à l'école sa vocation et honorer le nom du chahid qu'elle porte, sont restées lettre morte. La dernière en date du 19 octobre 2009. Dans le courrier adressé au directeur de l'éducation, les enseignants, les associations du village et les parents d'élèves déplorent la sourde oreille des autorités locales face au problème. Les rédacteurs du document exigent l'évacuation des squatters dont la présence perturbe la scolarité des élèves. Notons, par ailleurs, qu'en sus du problème des indus occupants, l'école nécessite des travaux de réhabilitation pour prendre en charge notamment les problèmes d'étanchéité et la réalisation d'une clôture. Une menace de fermeture de l'établissement a même été formulée par ces derniers. Selon un enseignant, l'APC a proposé une solution qui consiste en le relogement des trois familles dans des logements sociaux qui sont en cours de réalisation. Les protestataires n'ont donc qu'à prendre leur mal en patience en souhaitant que lesdits logements soient réceptionnés dans les meilleurs délais.