Conséquences n Elle multiplie les risques d'accidents de la route, du travail et les maladies cardiovasculaires. «L'apnée du sommeil» est largement méconnue par le grand public, mais aussi par beaucoup de praticiens de la santé. Le syndrome de «l'apnée du sommeil», dit Syndrome d'apnée hypapnée obstructive du sommeil (Sahos) ou Apnée obstructive du sommeil (AOS), a été hier, à Alger, au centre de la 7e Journée scientifique dédiée à cette pathologie, à l'initiative de l'Association des internistes libéraux algériens (Aila), dans le cadre de la formation continue des praticiens de la santé dont les spécialités en relation directe avec la maladie comme les généralistes, les médecins ORL, les pneumologues et les internistes. L'objectif de cette journée de formation, selon le président de Aila, le Dr Moualek, membre de la Société française de médecine interne «est la sensibilisation à cette pathologie grave dans le but aussi d'interpeller l'ensemble des collègues et les pousser au diagnostic précoce de la maladie pour améliorer le pronostic». «Actuellement, ajoute le médecin, peu de centres travaillent sur le sommeil et les maladies inhérentes aux troubles du sommeil. Il faudrait donc développer d'autres centres de diagnostic et l'apnée du sommeil qui est très fréquente mais qui peut être traitée efficacement». Le secrétaire général de l'Aila, le Dr Cherif Farad, spécialiste en médecine interne, estime qu'il faut d'abord que cette pathologie soit enseignée en faculté de médecine. Il appelle à un dépistage précoce de la maladie par un bon interrogatoire et la consultation chez des spécialistes pour des tests et traitements thérapeutiques particuliers (appareillages…). Le Dr Belamdani, pour sa part, insiste sur le diagnostic par des examens particuliers de l'apnée du sommeil qui ne demandent pas de grands moyens mais plutôt une prise en charge pluridisciplinaire qui est l'affaire, selon lui, de toutes les spécialités dont l'ORL, la médecine interne, la cardiologie, la pneumologie et la médecine générale. Les scientifiques estiment que cette pathologie considérée comme la 2e maladie respiratoire chronique, touche aussi bien les adultes que les enfants. Le sujet atteint peut perdre la respiration durant quelques secondes lors du sommeil ou être sujet à des ronflements. Les consommateurs de tabac, d'alcool, de somnifères et de médicaments antidépresseurs présentent une population à risque au même titre que les sujets ayant des amygdales de grande taille, le menton reculé, le cou large et les obèses, selon les spécialistes. Cette maladie peut entraîner une mort nocturne subite, la complication des maladies cardiovasculaires, des accidents vasculaires (AVC) et l'hypertension artérielle, si elle n'est pas traitée efficacement.